Chronique lecture : Seule en sa demeure de Cécile Coulon

Note : 3.5 sur 5.

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C’est le second roman de Cécile Coulon que je lis, après « Une bête au paradis », et cela confirme que j’apprécie cette autrice, en plus de ces passages à La grande librairie où je la trouve lumineuse et très intéressante.

Même si dans ce roman-ci, j’ai ressenti quelques longueurs et même quelques langueurs, j’ai apprécié les personnages.

C’est une histoire quasiment hors du temps que nous propose Cécile Coulon. Peut-être parce qu’elle se passe à la campagne, en-dehors des villes, de l’agitation et du bruit.

J’ai eu comme une impression de « dépaysement » à la lire, une histoire en-dehors de tout ce que j’imagine d’un 19ème siècle bouillonnant de technique, d’inventivité, d’avancées modernistes, de sciences, comme de psychanalyse. 🚂

Les prénoms des différents protagonistes, paraissent quasiment médiévaux et ne sont plus du tout usités, voire même, pour moi, jamais entendus, et ça doit ajouter au « déracinement » ! 😊

L’histoire :

Elle se situe au fond d’une énorme forêt dans le Jura, au sein d’une exploitation de bois, La forêt d’Or, le domaine des Marchère, dans une maison coincée entre tous ces arbres, presque une demeure de contes de fées ! 🏰

« Une bâtisse de pierre et de bois, aussi large qu’un couvent, aussi haute qu’une église, trônait au cœur du paysage. »

Candre, le propriétaire, homme simple, calme, très pieux, approchant des 30 ans, plutôt austère, respectueux de la nature, a déjà connu deux deuils importants dans sa vie, après le décès de sa maman quand il était tout petit, lors d’une messe, et celui de sa jeune femme Aleth, 6 mois après leur mariage.

Il va réussir à retrouver femme, dans le personnage de Aimée, jeune femme qu’il aura à cœur de respecter, et en ça j’ai trouvé cet homme très moderne. Il lui laisse du « temps », y compris pour la nuit de noces, et ne la brusque pas lorsqu’il la ramène dans sa très grande maison.

Le roman tournera essentiellement autour de Aimée, qui va devoir réussir à trouver et même prendre sa place dans cette nouvelle vie. C’est peut-être là où j’ai senti qu’il y avait trop de « langueur » !

Mais l’autrice nous raconte aussi sa vie antérieure chez ses parents, avec son cousin Claude, qui est pour elle comme un frère.

Elle fera connaissance avec Henria, la gouvernante de la maison qui a servi de nourrice à Candre, avec Angelin son fils muet, et avec Émeline qui viendra spécialement de Genève pour lui donner des cours de flûte. 🎼

La romancière glisse une intrigue dans l’histoire, et j’ai eu une pensée pour des contes d’enfants.
Mais j’ai trouvé que le coeur de l’intrigue arrivait tard, j’avais commencé à légèrement m’ennuyer. 😉

L’ambiance pesante, la forêt sombre, l’angoisse de l’héroïne qui monte, le tout accentué par cette maison, par les relations avec son mari aux caractère et intentions indéfinissables, donne une sensation de huis-clos parfois étouffant.

Heureusement les personnages féminins, les plus complexes, à mon avis, m’ont accompagnée jusqu’à la fin.

J’ai aimé les descriptions de nature, et m’en sentir entourée pendant tout le roman. L’odeur des pins est omniprésente. 🌲

La langue est fluide, agréable, imagée mais pas trop, on suit facilement Cécile Coulon.
J’aurai la curiosité de découvrir d’autres de ses romans.

Et vous, vous la lisez ?

Editions L’Iconoclaste. 333 pages. 2021

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