Chronique lecture ❤️: Dans les bois éternels de Fred Vargas

Note : 4.5 sur 5.

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Fred Vargas et moi avons commencé un peu mollement, mais je crois qu’avec « Dans les bois éternels », nous nous sommes retrouvées !

J’avais lu il y a pas loin de 20 ans « L’homme à l’envers », et avais apprécié, mais n’avais pas plus que ça aimé un 2nd livre mettant en scène son célèbre commissaire Adamsberg, de la Criminelle. Question de moment !

Par contre il y a 4 ou 5 ans j’ai lu L’humanité en péril, ai découvert que l’autrice était avant tout scientifique et archéozoologue, et j’avais aimé son écriture limpide et son style. Même si c’était pour nous parler de la fin du monde ! La vraie, pas la romanesque… 😉

On m’a dit, que pour les apprécier tous les deux, Vargas et son personnage fétiche, il fallait recommencer au début de ses enquêtes, mais ayant trouvé ce roman dans une boîte à livres, j’ai décidé de recommencer ici.

Ce livre se lit tout à fait indépendamment des autres. Vargas prend bien soin tout le long de son roman de nous resituer les personnalités, les hiérarchies, et les histoires.

Quelques personnages :

L’histoire est intéressante, mais les personnages le sont encore plus. Un peu à l’instar de mes lectures d’Agatha Christie, je sens qu’avec Vargas je vais adorer son équipe de policiers et médecins en tous genres, plus que l’enquête en cours !

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, petit homme brun, est à la tête d’une belle brigade de 27 personnes.

Tous les citer serait déraisonnable, voire ennuyeux, mais disons que ceux qui reviennent souvent sont :

– le commandant Danglard qui jusqu’à maintenant était vraisemblablement capitaine, et que JB persistera à nommer comme tel. Il a une érudition impressionnante, et veille toujours sur son commissaire.

– Le lieutenant Violette Retancourt, grande et je cite tout le monde, « grosse » femme blonde, qui me semble pilier du commissariat. Forte comme un cheval, fine, intelligente, étonnante ! Admirée par le commissaire (même si j’ai cru comprendre qu’ils avaient eu des problèmes autrefois ensemble), et par la plupart des gens qu’elle rencontre, y compris le chat, ce qui n’est rien de le dire… 🐈‍⬛

Estalère, lui aussi adulant la précédente, qui n’a pas encore compris qu’il n’était pas au service des autres, et qui doit prendre sa place. ☕

Et puis Voisenet, Lamarre, Noël, Froissy, etc.

Dans ce tome-ci, on fera aussi connaissance avec la légiste Ariane Lagarde que le commissaire a connue il y a bien longtemps, passionnante et complexe, et Louis Veyrenc de Bilhc, qui vient d’arriver dans la brigade.

Lui aussi comme le commissaire est un pyrénéen, et plus particulièrement un béarnais, mais de la vallée mitoyenne à celle de son chef. Il est venu en renfort de la brigade, mais également pour comprendre mieux son passé, et j’ai trouvé passionnante leur histoire commune qui va émailler tout le roman.
Il a aussi une propension extraordinaire à s’exprimer en vers et en alexandrins, pas moderne, mais bien beau ! 🪶

Puis on « pouponnera » avec Tom, 9 mois, petit garçon d’Adamsberg, qu’il a eu avec une certaine Camille. J’ai adoré quand son père lui raconte des contes, en rapport avec ses enquêtes. Bien édulcorés, les contes, je vous rassure ! 😉

L’enquête :

Il y a conjointement plusieurs morts dès le début de l’enquête. Deux escrocs à la gorge tranchée porte de la Chapelle, qui n’ont pas de rapport l’un avec l’autre, et… un grand cerf aux portes de la Normandie. 🦌

Pour les deux hommes, la légiste a ses raisons pour s’orienter très (trop ?) vite vers une femme comme assassin, aussi surprenant que cela puisse être. Pourquoi, qui, comment, tout reste à éclaircir. Mais il faut faire vite car les Stups veulent s’emparer de l’enquête, persuadés qu’il s’agit d’une histoire de drogue. Qui a raison ?

Pour le cerf, tué de façon peu respectueuse des traditions, et dont le cœur a été arraché et fouillé, cela va être également compliqué… ce n’est pas vraiment une enquête, c’est un service que notre commissaire veut rendre à ses nouveaux amis normands rencontrés dans un troquet, et qui lui font confiance pour démêler ce problème. Le commissaire va se prendre au jeu et il fait bien.

Et puis en parallèle de tous ces forfaits, rôde un personnage appelé « l’Ombre ».
Est-ce une personne, est-ce un spectre, est-ce une sensation, est-ce un fantasme ?
Beaucoup de gens ont cru la voir, à des endroits très différents et dans des situations assez variées. Et non loin de scènes macabres…

Le style :

J’ai l’impression, pour me souvenir du premier Vargas que j’ai lu, que l’autrice aime bien saupoudrer ses romans d’une pointe médiévale de contes et légendes, voire de fantastique.

C’est un roman riche et foisonnant, à l’écriture poétique et fluide, dans lequel elle nous parlera aussi de vierges, de personnalités dissociées, d’une ancienne enquête d’infirmière tueuse de vieilles personnes, d’une vieille médication médiévale, du respect apporté aux bêtes, de vin, de querelles vieilles comme le monde, entre les hommes.

A chaque fois que je reprenais mon roman, j’étais heureuse de retrouver les personnages, que l’autrice a vraiment pris le temps de construire, comme cette équipe soudée, mais aussi les normands, ou Louis le nouveau.

Donc me voilà mordue d’Adamsberg et de Vargas, et c’est parti pour un bon moment ! 😊

Editions Viviane Hamy. 442 pages. 2006

(Photo prise devant les grilles de l’aqueduc du Peyrou à Montpellier)

2 commentaires sur “Chronique lecture ❤️: Dans les bois éternels de Fred Vargas

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  1. Je suis une grande fan des enquêtes d’Adamsberg, surtout des premières, et d’ailleurs, celle-ci fait partie de mes préférées avec Pars vite et reviens tard. En fait, il serait plus juste de dire que je suis une grande fan d’Adamsberg tout court 😁. J’adore aussi Debout les morts, une intrigue qui met en scène Les évangélistes mais où l’on voit apparaître notre bien-aimé commissaire.

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  2. Merci Caroline, je suis heureuse de tomber sur une de ses fans, tu me donneras d’autres infos au fur et à mesure de mes lectures. 🙂

    J’ai vu en effet que Vargas écrivait aussi d’autres policiers, je commencerai donc par Debout les morts, quand je voudrais lâcher un peu « notre » Adamsberg ! 😉

    Bonne journée.

    Aimé par 1 personne

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