Chronique lecture : Un jeudi saveur chocolat de Michiko Aoyama

Note : 4 sur 5.

Podcast ci-dessous ou par abonnement sur Spotify, etc…

J’ai lu il y a quelques mois « La bibliothèque des rêves secrets » de l’autrice japonaise Michiko Aoyama et avais aimé découvrir, au-delà d’une héroïne japonaise étonnante, les façons de vivre et quelques ressentis nippons.

Ici Michiko nous emmène entre Japon et Australie.

Le titre et la couverture volontiers naïfs ne rendent pas hommage, je trouve, à la profondeur des sentiments qui animent les personnages du livre.

D’ailleurs la personne qui l’a lu avant moi à la Médiathèque m’a dit que c’était un livre agréable, et me l’a tendu comme si c’était une bluette…

Pas si simple que ça !

Sur la forme, c’est un roman choral, en forme de boucle. Chaque personnage d’un chapitre, associé à une couleur, vit une situation amenant à un autre personnage qu’on entendra dans le chapitre suivant, jusqu’à fermer le cercle.

Ça commence dans un mini café, le Café Marble : 3 tables de 2 places et 5 places au comptoir, pas vraiment le lieu à la mode, mais un endroit bien chaleureux, dont le gérant laisse les clés à l’employé, Wataru, tout juste recruté, pour aller vivre sa vie et s’occuper d’autres personnes, comme on l’apprendra plus tard. 🍵

Mais on va vite sortir du café japonais, pour aller dans la cuisine d’une maman débordée, une école maternelle, le jardin botanique de Sydney, une petite sandwicherie de couleur orange, ou encore une boutique de lingerie.

Je ne vais pas vous raconter les histoires de chacun, mais ce que j’ai aimé, c’est là aussi de suivre ces Japonais et quelques Australiens, au gré parfois des échanges entre familles d’accueil ou du fameux « visa-travail » australien d’un an, et de les voir vivre.

Du coup, on a tendance à comparer ces deux nations, des opposés. 😉

Au Japon, toujours des conventions sociales très fortes, l’impression qu’on ne peut guère sortir du lot, le devoir de tout faire parfaitement, alors qu’en Australie, il semblerait y avoir plus de liberté, un côté plus fantaisiste, moins de rigidité ?

C’est un roman de 226 pages vite lu, aéré, optimiste, avec toujours ce « voile » japonais de poésie, de retenue, de très belles relations d’amour et d’amitié, de la gentillesse qui fait du bien.

J’ai vraiment aimé voir vivre tous ces personnages.
J’aurais peut-être mis un coup de cœur si j’avais eu le temps de faire plus ample connaissance avec eux. Là j’ai peur de les oublier vite, chaque histoire étant un court moment de vie.

Editions Nami. 226 pages. 2023

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

En savoir plus sur DANS LA BIBLIOTHEQUE D'ANNE

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture