Chronique lecture 🤔: De pain et de lait de Karolina Ramqvist

Note : 3 sur 5.

Je suis déçue d’avoir été déçue par ce livre ! Pourquoi ?

Je l’ai découvert grâce à sa couverture magnifique, créée d’après une œuvre de David Harrison, à la librairie le Grain des mots à Montpellier.

J’ai tout de suite été attirée par les couleurs, par cette nature morte et l’impression de texture des brocs qui ressortaient de la couverture. En fait, ce livre m’a appelée ! 😊

Karolina Ramqvist, autrice suédoise que je ne connaissais pas du tout, une des voix féministes les plus importantes de Suède, nous raconte sa vie à travers le prisme de la nourriture, et des rapports avec sa famille.
Noté « roman » sur la couverture, il s’agit pourtant clairement d’un récit.

J’adore les livres qui parlent d’odeurs et de goûts, et j’ai d’abord eu l’impression avec les 1ères pages, d’être dans la lignée d’une Marie Rouanet ou d’un Dominique Maes, ces auteurs qui rendent hommage aux gourmandises et aux saveurs. 🍲🧁

Mais c’est une histoire qui m’a plu… decrescendo ! ↘️

L’entrée…

L’autrice nous raconte par le menu, si je puis dire, tout ce que sa grand-mère gourmande et gironde lui préparait, petite. J’avais beau me dire que ça se passait en Suède, j’avais l’impression qu’elle nous parlait d’une mama italienne, évidemment avec beaucoup d’amour. Et ça démarrait bien.

Histoires familiales autour de la table (au sens propre comme au figuré, avec cette longue table blanche qui se transmet de génération en génération), liste de mets appréciés, petits trucs de cuisine, descriptions magnifiques comme pour les clémentines, le thé, le pain grillé, etc.

J’ai aimé la recette de riz au lait, qui se mange salé, en Suède, en accompagnement, j’ai aimé le rapport avec ses grands-parents, mais un peu moins avec sa mère qui avait l’air de la délaisser souvent. 🍚
Sauf quand celle-ci concoctait des plats et passait des après-midis entiers à regarder les livres de recettes avec son nouveau mec.

Riz au lait !

Mention spéciale quand Karolina raconte comment elle a réussi à faire, toute petite, sans l’aide de personne, un ragoût pour son grand-père !

« Mon enfance a largement empiété sur ma vie adulte. »

Le plat…

Et puis il y a toute cette période où elle nous parle encore (et peut-être un peu trop…) de riz au lait, comme pour cette crise de nerfs face à sa fille qui n’a pas voulu goûter ce plat emblématique de sa propre enfance !
C’est devenu un peu trop récurrent dans le livre, et même si elle continuait à nous donner des recettes, on quittait l’espace purement gourmand, pour rentrer dans sa tête et ses soucis.

Le dessert !

J’ai aimé quand elle a rencontré son père assez tard, car ses parents étaient divorcés depuis longtemps, et qu’elle a découvert qu’il savait très bien cuisiner.

Mais le récit général me paraissait de plus en plus décousu, et je me demandais même comment elle allait réussir à clore ce livre, qu’elle semblait ne pas être décidée à lâcher !

Et puis il y a toutes les pages où elle nous explique ses crises de boulimie puis de vomissements, dont je me serais bien passée. Non pas que je ne comprenne pas, mais je crois que j’étais déçue de la teneur que prenait le livre, par-rapport à ce que j’en attendais.

« La nourriture rendait ma vie réelle, j’adorais ça et, en même temps, j’en avais toujours aussi peur. »

Nul doute que plein de gens verront une certaine finesse, dans cette autobiographie, mais pas moi.

Cela demeure un récit familial, d’amour, et de partage.

Mais grâce à la couverture, à ce beau papier et à cette couleur bleu, cela restera pour moi un bel objet que j’aurai plaisir à voir dans ma bibliothèque !

Editions Buchet-Chastel. 288 pages. 2024

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