Chronique lecture ❤️: Impasse de l’horizon de Carole Mijeon

Note : 4.5 sur 5.

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Ce roman que j’ai gagné grâce à Babelio lors d’un concours Masse critique, et qui m’a été offert par la maison d’édition Daphnis et Chloé m’a beaucoup étonné dans sa forme.

En effet il est scindé en deux parties correspondant à chacun des deux personnages principaux, et l’autrice, Carole Mijeon, monteuse de son 1er métier, a réussi parfaitement à nous donner l’impression que c’était vraiment deux personnes différentes qui parlaient. Au point même qu’en lisant la seconde partie j’ai oublié ce qui s’était passé dans la première. Je vais vous expliquer.

L’histoire :

Cette Impasse de l’horizon, au nom si joliment trouvé se trouve dans une petite ville classique pas très jolie ou dans une banlieue, et abrite des petits pavillons très sobres. Le lieu n’a pas d’importance.

Claudia, pré-retraitée bien malgré elle, et pas de gaieté de cœur, ancienne directrice comptable dans une grande entreprise, se retrouve donc mise au ban de la société.

Vu qu’elle n’a pas du tout décidé de s’arrêter, mais qu’on l’a mise au placard puis à la retraite, qu’elle est célibataire et sans enfant, elle se demande vraiment ce qu’elle va faire de ses journées… mais elle a trouvé comment occuper ses nuits… en espionnant son voisin ! 😎

En effet, les Triaud, qui habitent en face de chez elle, sont un couple sans histoire, mais avec une particularité, leur fils adulte est revenu vivre chez eux depuis 8 ans et vit confiné dans sa chambre !

Au début du roman malheureusement monsieur Triaud décède, et Madame Triaud se retrouve seule avec son fils…. le trio devient duo ! 😉

Évidemment ça jase, ça suppute, ça papote, dans la ville, ou tout-au-moins dans le quartier, les gens se demandent vraiment ce qu’un garçon de son âge peut faire sans travail, sans rien faire de ses journées, à rester dans sa chambre.

Et du coup Claudia, nouvelle habitante de l’impasse, espionne tous les soirs et toutes les nuits ce jeune homme, cherche à travers les rideaux des traces de lumière, de vie… et lui invente des histoires !

Les deux vies :

La première partie est donc plutôt drôle, car Claudia a une belle imagination, et invente trois ou quatre scénarios assez construits, loufoques mais réalistes, comme de vraies histoires, dans des chapitres à part, pour imaginer comment Maxime, puisqu’on apprend son prénom, en est arrivé là.

Puis il y a la seconde partie où cette fois-ci Maxime prend la parole, et là c’est tout un autre monde qui s’est ouvert à moi.

Je ne pourrai pas vous dévoiler l’histoire sous peine de trop en dire, mais on change d’univers.
Cela devient tour à tour triste, banalement contemporain, effrayant, profond, réaliste, poétique, mais surtout, incarné ! On n’est plus dans les délires imaginaires de la première partie !

Autant avec le personnage de Claudia, Carole Mijeon m’a amusée, mais ce n’était pas vraiment « sérieux », autant avec Maxime j’ai vibré, me suis interrogée, ai aimé et combattu !

Un beau roman humain, jusqu’au bout.

J’avais déjà eu la chance qu’on m’offre un livre de cette maison d’édition, je suis ravie de continuer à découvrir leur univers.

(Photo de couverture prise au-dessus de la Piscine d’Antigone à Montpellier… je vous promets, je n’ai mis aucun filtre sur le bleu du ciel… 😉)

Editions Daphnis et Chloé. 320 pages. 2024

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