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Il m’arrive parfois de trouver les titres des livres mal choisis. Et c’est le cas avec cette « Bande de l’abribus, du rififi en psychiatrie ».
Le titre laisse entendre qu’on va probablement rigoler, un esprit potache rΓ¨gne sur la couverture, couleurs vives, cochon renversΓ©. π
Et pourtant, il n’en est rien. C’est mΓͺme un roman qui m’a paru s’obscurcir un peu plus Γ chaque chapitre.
J’ai pu lire ce livre grΓ’ce Γ la plateforme Netgalley, offert par l’Γ©diteur Hachette, dans sa collection Blacklab.
L’histoire :
La bande de l’Abribus, ce sont d’abord 3 personnes, aimant se retrouver sur un banc, au sein d’un hΓ΄pital psychiatrique. π₯
ValΓ©rie, Viviane et Yves. Deux profs et un agent d’entretien de lycΓ©e… autant dire que l’autrice cherche Γ nous faire passer un message sur l’Education nationale ! π
Et en plus ils sont rejoints par Aurore, une jeune femme qui perd pied Γ l’extΓ©rieur, depuis 3 mois… ancienne documentaliste !
On assiste donc pour dΓ©marrer le roman, Γ l’entrΓ©e de la jeune femme, Γ ses premiers RV avec mΓ©decin, psychologue, infirmiΓ¨re, femme de mΓ©nage, et Γ ses premiΓ¨res rencontres avec les autres patients, au rΓ©fectoire, et sur le fameux banc.
Chacun a sa vie, son histoire, ses souffrances, ses moyens d’y remΓ©dier, mΓͺme quand ces moyens ajoutent encore Γ la souffrance.
C’est vrai qu’il y a des moments amusants, certains personnages sont perchΓ©s, mais on rigole rapidement moins quand on dΓ©couvre au sein de l’hΓ΄pital, prΓ¨s d’une grille, le cadavre d’une laie, pleine et empoisonnΓ©e ! π½
Panique chez les patients, incomprΓ©hension, mais pas d’enquΓͺte, il ne s’agit « que » d’un animal… pourtant la tension monte… et le danger est rΓ©el !
Qui peut faire acte de barbarie comme Γ§a, un patient, un mΓ©decin, quelqu’un de l’extΓ©rieur ? Des flacons sont retrouvΓ©s prΓ¨s de l’animal. TempΓͺte sous les crΓ’nes ! Chacun y va de ses rΓ©flexions, mais la vie reprend aussi, car chacun a ses soucis, particuliΓ¨rement ici, mΓͺme si c’est difficile de les affronter.
Le personnel :
On fait aussi connaissance avec CΓ©line, qui nettoie et prΓ©pare les chambres, une jeune femme joyeuse, qui a Γ©tΓ© le rayon de soleil de ce roman.π
Ou AmΓ©lie, une des psychiatres, qui m’a parue bien psychorigide dans sa vie personnelle, d’oΓΉ rien ne doit s’Γ©chapper !
Et Γ qui on demande… de fidΓ©liser ni plus ni moins ses patients, pour avoir un taux de remplissage maximal… glauque dans un hΓ΄pital classique, carrΓ©ment tordu dans un Γ©tablissement psychiatrique ! π₯
L’autrice dresse quelques beaux portraits, qu’on apprΓ©cie les personnages ou non, comme celui de Yves, aimant la philosophie, ou mΓͺme Γmeric, un patient sΓ©ducteur et macho, qui fera des ravages mΓͺme ici.
Pour la forme :
L’Γ©criture est fluide, mais l’histoire m’a semblΓ© vraiment trop longue.
J’ai apprΓ©ciΓ© les personnages en gΓ©nΓ©ral, mais je n’ai pas rΓ©ussi Γ m’y attacher, ni Γ leur histoire, vous voyez la nuance ?
L’histoire est entrecoupΓ©e d’entretiens des patients avec leur psychologue, et de poΓ¨mes/litanies probablement Γ©crits par l’assassin.
MΓͺme connaissant la fin, je n’y ai pas trouvΓ© de charme, je ne continuerai pas avec le 2nd volet de cette Γ©quipe, dommage.
Editions Hachette, collection Blacklab. 272 pages. 2024
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