J’avais dans ma liste d’envies « Le dit du Mistral » de Olivier Mak-Bouchard depuis des années, mais le hasard et la librairie La Cavale ont mis sur ma route ce « Grand tout », et quel plaisir de lecture !
La forme :
Une fois n’est pas coutume, je commence par là, car j’ai apprécié la très belle couverture, un travail qui m’avait attirée pour tous les autres ouvrages de cet auteur. J’apprends que cette estampe comme pour toutes les couvertures de Mak-Bouchard, est créée par l’artiste Phileas Dog.
Et tant qu’à être dans la forme, j’ai beaucoup apprécié la prise en main des grands formats du Tripode. Voilà maintenant je vous parle en fin de l’histoire ! 😉
Légèrement déjantée :
Le narrateur est un veuf d’un certain âge (et encore vraiment amoureux de sa Martha !), qui travaille comme bibliothécaire à l’université de Berkeley à San Francisco.
Il loue une chambre dans sa maison pour arrondir ses fins de mois à une jeune femme, June, d’origines japonaise et américaine.
« Être née à San Francisco doit forger le caractère sur l’enclume de la tolérance, je présume. »
Impliqué, il s’occupe aussi d’un collègue francophone à son arrivée dans la ville, histoire de ne pas le laisser tout seul. Michel, dont il fera connaissance en même temps qu’un voisin de table au bar où ils prennent un verre pour casser la glace, un homme prénommé John, qui affirme être la réincarnation de Jack London, et veut leur prouver que l’American Dream existe encore !
Ces quatre beaux personnages et le chat nommé PKD en hommage à P.K Dick, sourd et un brin philosophe, m’ont embarquée dans des histoires rocambolesques, et j’ai adoré en savoir plus sur la vie de London !
« On dit souvent que les grands solitaires ont plusieurs personnes en eux, et que leurs débats intérieurs les accaparent entièrement. »

« Le grand tout », c’est un multitude de petites histoires qui vont en fabriquer une grande : une balancelle accoucheuse de belles idées, une amitiée « forgée » autour d’un sabre mythique japonais, cette réincarnation de London et des grandes histoires de sa vie, les musiques des années 70, San Francisco bien sûr et sa région, que l’auteur a magnifiquement mis en valeur, car il y habite.🌉
L’auteur raconte les déserts proches, les marais, la nature encore bien présente, les rues et les ponts, mais livre aussi un « état », pour ne pas dire une critique, des États-Unis en général, période Covid et post-Covid, avec un président renommé Mickey Cromp pour l’occasion ! 👱🏼
J’ai peut-être été légèrement décontenancée par la fin, probablement parce que je dois laisser mon imaginaire plus grand ouvert ! 🌌🌟
J’ai beaucoup aimé le style fluide, amusant, et très beau de cet auteur, je vais maintenant lire son 1er roman, et évidemment, un de mes prochains livres, qui est déjà dans ma PAL, sera Martin Eden de Jack London ! 😉
Éditions Le Tripode. 2025. 245 pages

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