C’est un court roman américain écrit en 1960 directement en français, que je crois avoir lu, ado, mais que je leur recommande, même s’il est dur, un peu comme une catharsis.
J’ai eu un grand plaisir à le re.lire, merci les boîtes à livres ! 📚
L’histoire :
On est en 1944 aux États-Unis. Jeff vient d’avoir 13 ans, il a des parents et un petit frère aimants, ils ne manquent de rien, mais Jeff a un complexe, une cicatrice à la lèvre. Qui est en fait un bec-de-lièvre, mais pour une raison qui m’échappe, les parents lui affirment que la cicatrice est due à un ancien accident… au lieu de lui dire ce qu’il en est.
Sa famille est protestante, pratiquante, et comme souvent à cette époque, Dieu plane sur la vie des gens, et dès l’enfance bien sûr… Jeff croit qu’en priant fort, un matin cette cicatrice aura disparu… déception renouvelée à chaque fois, ce qui est déjà difficile à accepter au sein de sa solitude.
« Rares sont les êtres à qui l’on peut tout dire. Lorsqu’on n’a plus personne pour cela, alors on est affreusement seul. »

A la rentrée, nouveau quartier, nouvelle école, avec des enfants de familles aisées et d’autres plus modestes, un beau mélange. Sauf qu’à 13 ans, même si on n’est plus des gamins, on se moque encore des autres, et davantage quand ils sont différents. 😝
Jeff subit les moqueries, avec courage, pendant plusieurs semaines, devant une certaine indifférence de la prof, mais un jour un certain Willy l’inclue dans les groupes et l’avenir s’éclaire. D’autant qu’ils sont aussi passionnés de timbres l’un que l’autre.
Retour à l’adolescence !
J’ai eu 13 ans en lisant ce livre. L’auteur dont c’était le 1er roman, a su se mettre dans la tête de Jeff et lui donner consistance.
C’est un beau roman d’apprentissage de la sortie de l’enfance, un roman d’amour, si on considère toute l’écoute et l’appui qu’il reçoit de ses parents, tout l’émerveillement qu’il provoque chez son petit frère.
Coup de cœur d’ailleurs pour ce petit frère Bubby qui a 6 ans ou 7 ans, une merveille de fraîcheur et de candeur enfantines superbement restituées.
Un roman du quotidien, mais poignant, j’ai versé une larme… on devrait toujours dire la vérité aux enfants.
PS: je m’aperçois que je rattrape un certain retard en littérature dite jeunesse, que j’aime ça, et même à bientôt 52 ans ! 😉

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