Podcast ci-dessous ou par abonnement sur Spotify, etc…
Quand on nous offre un livre, on a toujours Ă cĆur de l’apprĂ©cier, et quand c’est un Ă©diteur, via une plateforme comme Netgalley qui me l’offre quelques jours avant la parution, Ă©videmment je me sens mal Ă l’aise de ne pas avoir apprĂ©ciĂ© le livre, mais je prĂ©fĂšre ĂȘtre sincĂšre. Toujours.
J’avais Ă©tĂ© charmĂ©e par la couverture remplie de cassettes audio de ce roman, j’avais trouvĂ© le titre amusant, et avais compris que ça allait se passer dans les annĂ©es 90. C’est toujours un bon moment pour moi de revenir en arriĂšre… avec le recul des annĂ©es. đ
J’ai commencĂ© Ă lire, j’ai trouvĂ© l’Ă©criture agrĂ©able, quoi qu’un peu « ramassĂ©e« , et il m’a fallu presque un tiers du roman… pour m’apercevoir que c’Ă©tait plutĂŽt le rĂ©cit de la propre vie de la primaire au bac, de l’auteur, Alexis David-Marie. Soit, pourquoi pas, ça peut ĂȘtre intĂ©ressant.
Auteur que je ne connais pas, soit dit en passant, prof aujourd’hui.
(NDLR : Comme c’est un pdf que j’ai reçu, sans couverture pour ma liseuse, je n’avais pas vu la toute petite mention « rĂ©cit » en bas Ă droite.)
L’histoire :
Le narrateur s’appelle donc Alexis, mais son surnom tout le long de son enfance et de son adolescence pour une raison qu’il a oubliĂ©e Ă©tait… Nunus !
J’ai eu au dĂ©but l’impression de lire des « Petit Nicolas » (j’adore ce gamin !), car le mĂŽme est tout jeune, et ce que j’ai aimĂ© c’est que l’auteur se parle Ă lui-mĂȘme Ă travers le temps, ce qui est assez drĂŽle. Avec tendresse, et souvent de façon potache et amusante, malgrĂ© tout !
Raconter ses journĂ©es, faire des bĂȘtises, compter sur les copains pour se couvrir, au dĂ©but ça commence bien.
Mais Nunus a perdu sa maman Ă l’Ăąge de 3 ans et d’une façon terrible, car elle s’est suicidĂ©e, Ă©tant en dĂ©pression, et toute la famille quitte alors l’Ăźle Saint-Louis Ă Paris dans laquelle elle vivait, pour la petite ville de Saint-Leu-la-ForĂȘt.

J’ai aimĂ© suivre au dĂ©but ce petit garçon et ce jeune ado, mais ce qui m’a rapidement lassĂ©e, c’est la rĂ©pĂ©tition permanente des actions que j’ai trouvĂ©e monotone, et avec bien trop de descriptions…
C’est la vie d’un adolescent entourĂ© d’autres adolescents, qui n’Ă©tait pas bien beau quand il Ă©tait jeune, ni trĂšs grand, et dont il a Ă©videmment souffert, surtout via les critiques et regards des autres. (Le jour oĂč le physique des autres ne sera plus une question, on aura bien avancĂ©…)
Il a fait les conneries habituelles (non, je minimise, lĂ©gĂšrement pire…đ) comme boire trop, fumer des joints, se faire exclure plusieurs fois du collĂšge, escalader des murs pour rentrer dans les maisons abandonnĂ©es, mais il aurait fallu ne le raconter qu’une fois.
Savoir comment ça s’est passĂ© pour le 1er joint, 2nd joint, pour le 1er joint du copain, pour le 2nd joint du copain etc.
Pour savoir oĂč placer les pieds trĂšs (trop) prĂ©cisĂ©ment quand on veut escalader des murs pour rentrer dans une maison ou au contraire sortir de chez soi, savoir comment le copain a escaladĂ© le mur, comment ça s’est passĂ© avec la 1ere fille, puis la 2nde, etc, etc, vous avez compris le principe… j’ai trouvĂ© ça vraiment trop trop long !
Sa vie est une rĂ©pĂ©tition des mĂȘmes actions partout oĂč il va, mĂȘme si en vacances c’est gĂ©nĂ©ralement moins « pire ». On est bien d’accord, on vit tous des rĂ©pĂ©titions permanentes dans nos vies… đ
Il a aussi bien sĂ»r, et heureusement, des activitĂ©s classiques, comme faire du skate, ou rĂȘver, mais chaque nouveau pote, car ils s’en faisait beaucoup, apporte son lot de mauvaises idĂ©es !
Autour du « hĂ©ros/narrateur » :
Est-ce que l’auteur a voulu mettre l’accent sur les difficultĂ©s d’un garçon dont la maman est partie si tĂŽt et si dramatiquement ? đ„č
Est-ce qu’il a voulu exorciser une partie de son adolescence ? Est-ce qu’il a voulu la revisiter de fond en comble pour la comprendre ? En tout cas je suis passĂ©e complĂštement Ă cĂŽtĂ© de ce livre.
Alexis est entourĂ© d’une famille privilĂ©giĂ©e, un pĂšre psychiatre, un grand-pĂšre polytechnicien, il est aimĂ©, mais il a des relations difficiles avec son grand frĂšre Thomas, et avec son papa.
Ă partir de la moitiĂ© du roman je me suis forcĂ©e et l’ai lu beaucoup plus rapidement…contente de le terminer, Ă mon grand regret, car j’ai toujours plaisir Ă dĂ©couvrir un nouvel ouvrage et suis déçue de ne pas l’aimer.
Pour une note musicale, dans les annĂ©es 90 le CD est arrivĂ© en France, mais on Ă©coute encore majoritairement de la musique en cassettes. đŒ Musique qui est omniprĂ©sente pour Alexis, et dont il mentionne souvent dans le livre, des groupes comme les Doors, AC/DC ou des chanteurs comme Bob Marley, et leurs titres emblĂ©matiques. đ¶
Le titre m’aiguillait dĂ©jĂ … Retour Ă l’Ăąge ingrat ! Je continue Ă trouver belle la couverture ! đ
« La contre-culture de la dĂ©conne avait Ă©tĂ© votre façon de survivre au communisme scolaire. »
Editions Aux forges de Vulcain. 304 pages. 2024

Laisser un commentaire