Ce roman transpire l’amour par tous les pores !

L’amour d’une mère, Véronique, dite Véro évidemment, qui se revendique elle-même comme une « cagole » de Marseille, pour sa fille Clara extrêmement intelligente et qui a pris le chemin de Paris (ahh, le jeu sur les 2 grandes cités rivales ! 😉), des grandes études, et vient de se trouver un mec que sa mère surnomme… le girafon ! 🦒

« Elle est programmée pour les grands gestes et le tapage, ma mère. »

Surnom mignon pour un (futur ?) gendre qu’elle n’apprécie pas des masses, et qu’on prend vite en grippe aussi, famille de parisiens grand cru : cathos/politiques/hautains, etc… pas grave en soi, mais bien loin de La bonne mère, celle qui veille sur la cité phocéenne et de la bande copines de Véro, toutes à son image. Des amies, des tigresses, des femmes par tous les pores ! 💅

« Évidemment que ça allait finir par être ma faute. C’est ça, leur job, aux psys, non ? Dire que c’est la faute des parents. »

L’amour d’une fille, qui pendant toutes ces études à Sciences Po, a dû constamment expliquer que ses parents étaient d’un milieu modeste, sa mère secrétaire médicale dans un hôpital psychiatrique et son père, surnommé ici le Napolitain, chauffeur de taxi. 🚕

« Jamais je n’ose répondre que mon père est taxi et qu’elle est secrétaire, ascendant cagole. »

Chacune prend la parole à tour de rôle, à chaque chapitre, dans ce 1er roman étourdissant de sincérité, de pudeur, et très vivant. Mais pas toujours facile… Clara est une jeune femme extrêmement anxieuse, et sa maman est souvent désemparée devant sa façon de réagir. Devrait-elle aussi s’inquiéter de l’influence du girafon sur sa fille ? Elle doit elle-même s’occuper de son couple avec le père de Clara, couple qui bat de l’aile.

D’ailleurs le père, ce Napolitain n’est pas en reste dans le roman, lui qu’on sait absolument fan de sa fille, mais qui ne réagit pas devant les difficultés comme on l’attend…

« Les amis, me rassurent-t-ils, ça ne juge pas, ça s’inquiète. »

J’apprécie à la fin que l’autrice nous donne des titres de musique, de romans, mais aussi des sources extrêmement intéressantes qui l’ont aidée à construire son livre.

Et puis pour terminer, quelle couverture ! Un vrai tableau, des lettres en relief, de la couleur, parfaitement en teinte avec l’histoire. 🖼 Je l’ai beaucoup contemplée, cette couverture, pendant ma lecture.

J’en profite d’ailleurs pour vous faire part d’un podcast de l’émission de culture générale « Sans oser le demander » et qui s’appelait « Jugez-vous un livre sur sa couverture ? » Absolument passionnant, on apprend plein de choses sur ce sujet.

Bonne lecture ! 📖