Comme beaucoup d’occidentaux j’apprécie la culture japonaise, assez fascinante, il faut le reconnaître. De loin… Mais sans forcément vouloir aller me promener au Japon, découvrir ces horizons à-travers les livres m’intéresse bien. 🎏

Je n’ai pas cherché particulièrement à lire autour du Japon cet été, ça s’est fait naturellement. ☺️

4 ouvrages papier, 1 livre audio et même 1 film m’ont accompagnée, et j’aimerais vous en parler.

Fan de Nothomb !

Depuis environ 25 ans, je suis de près ou de loin les ouvrages d’Amélie Nothomb. Et puis il y a deux ou trois ans j’ai décidé de tous les reprendre, en ordre chronologique car j’aime sa folie et sa façon d’écrire. 👩🏻
J’adore ses apparitions à la Grande Librairie, son côté décalé, et j’aime en apprendre plus sur elle.

J’avais vu dans une librairie qu’elle avait écrit un bouquin avec Laureline Amanieux s’appelant « Le Japon éternel, voyage sous les fleurs d’un monde flottant », et en faisant des recherches, je découvre que c’est avant tout une série de podcasts, rassemblés en livre audio, une exclusivité Audible.

Pas fan d’Amazon plus que ça (je sais bien que quand on habite dans une grande ville et qu’on a le temps d’aller flâner dans les librairies, c’est un peu plus facile d’avoir ce genre de considérations…), mais ayant découvert et écouté des livres audio pendant des années chez eux, je décide de me faire offrir l’ouvrage via un mois d’essai.

C’était passionnant ! Et pointu !
De façon très dynamique, Amélie Nothomb rencontre beaucoup de gens sur son chemin pour lui parler des oeuvres et de la fondation du musée Guimet, du zen, des haïkus, des Kami, ces esprits ancestraux du Japon, mais aussi d’Hiroshima, de la pression extrême nippone, qui confine à celle d’une cocotte-minute, etc.
Tout ne m’a pas intéressé, mais j’ai trouvé que c’était indispensable si on voulait vraiment comprendre la culture japonaise, profondément. C’est à écouter et réécouter.

« Or, toute enfance japonaise conduit à un exil, dès qu’il faut marcher au pas. »

Ensuite j’ai emprunté le livre illustrant le podcast dans ma médiathèque, les éditions Albin Michel ayant ajouté, en plus d’une iconographie très riche, quelques textes supplémentaires.
Vous pouvez écouter l’un, lire l’autre, ou consulter les deux, au choix.

Dans le chapitre dédié à la littérature, Amélie Nothomb rencontre un de ses écrivains japonais préférés, qui écrit en langue française, Akira Mizubayashi.

Boîte à livres

Et le hasard fait bien les choses, puisque quelques jours avant, grâce à une boîte à livres, je tombais sur un livre de cet auteur, que je ne connaissais que de nom.
« Mélodie, chronique d’une passion » raconte son amour pour sa chienne, ce qui n’est pas sans rappeler le livre de Cédric Sapin-Defour qui a eu tant de succès il y a 2 ans.

Une ode à sa chienne morte depuis longtemps, un golden retriever joyeux et adorable 🐕 et comment elle est entrée dans sa famille.
J’ai découvert la langue douce de Mizubayashi, sa passion pour la musique, et je suis prête dorénavant pour lire son classique et musical « Ame brisée ». 🎻

Une histoire japonaise…

Le Japon a une particularité bien étrange : la notion « d’évaporation ». Une notion très concrète puisqu’elle concerne environ 100 000 personnes/an (🥺), qui disparaissent purement et simplement des écrans radars !
En France cela serait plus compliqué, mais au Japon les informations sont plutôt régionalisées et ne se partagent pas facilement d’une administration à l’autre. Étrange pour un pays si moderne, mais qui respecte au maximum la vie privée.

Mon amie Caro qui elle, est une grande fan du Japon, m’a prêté 2 ouvrages, le premier est une BD de Isao Moute, d’après le livre de Thomas Reverdy. Je n’ai pas aimé particulièrement le graphisme. Mais cet ouvrage a le mérite d’expliquer clairement et rapidement pourquoi ces gens disparaissent, ce qu’ils peuvent devenir, tout le commerce qui se développe autour de cela,comme les déménagements de nuit, par exemple. 🚚🚚

Dans « Les évaporés du Japon » de Léna Mauger, il s’agit d’une grande enquête, poussée, et d’un voyage au pays du soleil levant pour comprendre qui sont les évaporés tous très différents, que font leur famille après un tel drame, comment ils vivent souvent de rien, l’honneur si important au Japon, etc.
Enquête compliquée, car même les interprètes ont du mal à accepter de travailler sur ce sujet, n’osant pas poser de questions, et la police ne fait rien pour les retrouver, car les disparitions ne sont pas des meurtres.
On croise la mafia japonaise, des dettes importantes, l’honneur au travail, la pression infernale, etc. La disparition est une « alternative » au suicide, qui est lui aussi un gros problème dans l’archipel. 🌊

Pour être tout à fait honnête, toutes ces notions me rappellent « Stupeur et tremblements » de Amélie Nothomb et ne m’ont jamais donné envie d’aller vivre au Japon !… 😉

« Il évoque l’éducation stricte, l’obligation sociale d’être toujours le meilleur partout; la pression familiale des parents qui veulent le marier, le stress au travail. Il cite, pour mieux le rejeter, un dicton japonais :
« Il faut taper sur la tête du clou qui dépasse. » » 🔨

Un film d’animation 🎞

En bonus, j’aimerais vous parler d’un film d’animation des studios Ghibli, du réalisateur Isao Takahata, d’après une histoire qui est essentielle pour Amélie Nothomb.

« Le conte de la Princesse Kaguya » m’a émue aux larmes, mais aussi beaucoup fait rire !

Le film se base sur un conte millénaire japonais : un coupeur de bambou trouve un matin dans une pousse, une toute petite fille qu’il élèvera, avec sa femme, comme leur fille. 🌱👩🏻

La petite vivra une enfance heureuse à la campagne, jusqu’à ce que son père adoptif trouve également une fortune dans un autre bambou, et décide de construire un château à la capitale pour la princesse, afin qu’elle vive une vie à sa mesure… 💰🏯

Les aquarelles sont splendides, la petite fille est lumineuse et pousse à une vitesse étonnante, le père est un phénomène assez rigolo, et la mère adorable. Un peu long, 2h17, mais sans longueurs particulières, et l’héroïne porte tout le film merveilleusement. ❤️

Et vous, fascinés par le Japon ? 😉