C’est mon 1er roman de l’autrice Titiou Lecoq, et j’ai hâte d’en découvrir d’autres. Il m’a beaucoup fait rire, puis pas mal réfléchir.

La 4ème de couverture (et même la couverture et ses photos) de ce roman que j’ai trouvé dans une boîte à livres, laissait juste envisager quelque chose d’assez joyeux, classique, sur une base de famille recomposée, mais vu la longueur du bouquin je me doutais qu’il allait y avoir plusieurs étapes…

L’histoire :

Chloé est une quasi quarantenaire, maman d’un petit Raoul mais aussi belle-mère de Colette. Les relations avec cette dernière ne sont pas toujours faciles, et pour se faire aider dans sa petite ville, elle fait partie du groupe des belles-mères anonymes !

« Et un beau-parent, c’est le CDD de la parentalité. »

Elle est bien entourée, mais être femme d’un patron de bar qui rentre à pas d’heure, et la petite fille d’une femme qui dit absolument tout ce qui passe par la tête n’est pas facile tous les jours ! On y ajoute une sœur qui ne s’encombre pas d’obligations sociales, et le fils de voisins qui squatte l’escalier pour cause de disputes familiales… Chloé n’a pas une vie de tout repos, comme la plupart des mères de famille, me direz-vous… 😉

Ce qui au début, par la fraîcheur et l’intelligence de la narratrice, par des réparties drôles et pétillantes, m’a fait penser à Nicole de Buron, et ses livres que j’ai adorés il y a 30 ans, m’a emmenée doucement vers une réflexion…
Sur la place des femmes aujourd’hui et autrefois, le viol conjugal qu’on ne considérait même pas comme ça du temps de son aïeule.
Sur la famille élargie, et jusqu’où vont ses frontières.
Sur les choix de vie qui jouent sur la vie des autres. Entre autres.

Un roman très attachant, vivant, portant sur l’amour des êtres entre eux, l’optimisme et la résilience, doublé d’une enquête mi-folle mi-réfléchie !

Je réalise que les Editions L’iconoclaste font mouche à chaque fois que je lis un de leurs romans ! 😉🩷

Editions Iconoclaste. 395 pages. 2024