Je suis contente de découvrir Sandrine Collette via son roman sorti récemment, « Madelaine avant l’aube », et j’ai eu la chance de la rencontrer lors d’une dédicace à la FNAC. Je vous montre les photos à la fin.

Quelle héroïne !

J’ai adoré cette petite fille différente, mais il n’y a pas que Madelaine qui m’a subjuguée dans ce roman, il y a tout un tas de personnages étonnants, et ma palme revient peut-être à Bran, le narrateur de la 1ère partie.

Il va nous raconter dans cette France d’une période où il y a encore des maîtres et des serfs, des hivers quasiment glaciaires, l’arrivée de cette petite fille probablement orpheline, aux mœurs pas banales.

Parce qu’une petite fille, et même une femme, à cette époque-là c’est la servitude ordinaire, le viol régulier, le silence.
Mais Madelaine est intelligente, vive, même un peu « garçon manqué », et va venir bousculer ne serait-ce que par son arrivée, les habitudes de tout un hameau.

« Je le sais, ce sont les femmes qui se révoltent. »

On rencontrera aux Montées, ce petit coin au bord du fleuve le Basilic, 2 couples et les enfants de l’un d’eux, et Madelaine viendra combler le désir d’enfant de l’autre couple. Les mamans respectives sont des sœurs jumelles, ce qui est peu banal à l’époque. 👭

La nature :

Elle est très présente dans ce roman aussi bien à travers le froid extrême ou le chaud, la nature hostile lorsqu’il s’agit de dépierrer un champ à la main sans bœufs, quand on est pauvres, la forêt qu’on parcourt beaucoup pour trouver à manger, les herbes et les remèdes que créent Rose, la vieille dame du roman, celle qui a accueilli d’abord la fillette à son arrivée. 🌹

Des moments intenses :

L’amour et la folie sont très présents dans ce roman. La folie du fils du maître, l’amour entre les êtres, frères choisis à défaut d’être de naissance, jumelles indissociables, parenté d’adoption.

L’autrice a su par sa narration riche, me plonger complètement dans cette époque, j’ai ressenti le froid comme jamais ça ne m’était arrivé, lors d’un hiver particulièrement atroce. Mais aussi la douleur.

« Les plus forts gagnent le droit de regarder mourir ceux qu’ils aiment. »

C’est un merveilleux conte auquel nous convie Sandrine Colette, et qui me donne furieusement envie de découvrir le reste de son œuvre.

Editions JC Lattès. 2024. 250 pages