J’adore cette maison cévenole, délabrée, qui réussit à réunir tout le monde, tous les âges, et même les gens ou les morts à travers les époques, et les non-dits.

Je ne connaissais rien de cette autrice, c’est le petit mot de Luise, libraire à La Cavale, sur le livre, qui m’a donné envie, et je l’en remercie.

L’histoire :

J’ai aussi été attirée par les lieux accueillant ce roman, les Cévennes, que je connais mal, même habitant Montpellier, mais qui me fascinent par leur côté « désert vert », mais faussement désert ! 😄 🌳

Paloma est une femme jeune, infirmière, qui reçoit à la mort de sa mère un cahier, écrit de ses mains. Chez le notaire, elle découvre aussi, ébahie, qu’elle hérite d’une maison en ruines, qu’elle ira tout de même voir, sur un coup de tête.

Et elle, la Parisienne, la fille mal-aimée de sa mère Camille, va vouloir y faire quelques travaux, puis finalement s’installer en tant qu’infirmière libérale sur place. Sa fille Olympe, étudiante, dite « Pimpon », fille qu’elle a eue à 17 ans, solaire et aimante, sera le « ciment » si je puis dire, de cette décision, et des rencontres à venir, amitiés, amours, nouvelles filiations, lumineuses présences.

« Dans cette matinée extraordinairement normale, je me sentais pourtant phosphorescente. »

Et c’est tout un écosystème qu’on découvre, les solitudes des uns et les aspirations des autres, la tendresse des rudes, l’amour inattendu entre certains êtres.

En parallèle, Paloma lit le cahier de sa mère, et apprend sur leurs vies, à toutes les deux, leur(s) histoire(s) de femmes. 📗

Saint Jacques n’est pas un pèlerinage à faire, mais le nom du couvreur, qui fera un peu plus que remplacer les tuiles en lauze…

La plume de l’autrice :

Il y a un peu de Jean Anglade chez Bénédicte Belpois, et pas seulement pour une histoire sise dans un terroir rude, mais pour mon plus grand plaisir de découvrir des personnages authentiques et beaux, généreux, tendres, francs, et solidaires les uns des autres.

Une très belle ode à la nature, aux pierres si importantes ici, un roman doux, et la découverte d’une autrice, pour moi.

Editions Folio. 185 pages. 2021