Daphné du Maurier aurait fait une scénariste parfaite pour Hitchcock ! Le maître a d’ailleurs adapté plusieurs de ses romans dont celui-ci, parfaitement hitchcokien ! 😉

L’héroïne, qui nous raconte son histoire :

Qui est-elle vraiment ? On ne connait pas son prénom. Rebecca ? Non, c’est la précédente femme de Maxime, son mari 2 fois plus vieux qu’elle…

Etonnant de donner le prénom de Rebecca à un roman alors que celle-ci est morte noyée dans la baie de sa maison, le fameux manoir Manderley, en Angleterre.

Mais cette Rebecca était une sacrée femme, qui n’a laissé absolument personne indifférent, et dont l’ombre pèse encore sacrément sur Manderley et les environs… belle, grande, brune, élégante, charmante et charmeuse, adulée, même, par sa gouvernante.

Notre jeune héroïne, avec laquelle on fait d’abord connaissance en France, dame de compagnie d’une mégère, va devoir faire sa place, et même la conquérir !

« Rebecca était toujours Mme de Winter »

Après ma lecture :

630 pages en poche, c’est un beau bébé ! Et je dois reconnaître qu’il traîne parfois en longueur(s), même si l’écriture est fluide et aérée. Mais je voulais lire ce classique, et j’ai bien fait de persévérer, le dernier tiers vaut l’effort !

Dans ce livre écrit à la fin des années 30, illustrant son époque, règne bien l’ambiance de grands manoirs anglais, avec une domesticité importante et hiérarchisée.

J’ai aimé que notre jeune héroïne ait tant conscience du moment présent, préoccupation qu’on penserait plus contemporaine, et que la nature soit si présente dans cette histoire. 🌳
Que la folie ou le handicap mental y soit évoqués, et la justesse de l’autrice, qui n’en fait pas trop pour cela. 🙇🏻‍♀️

Ce roman est intense, angoissant, mais monte doucement en tension. 📈 Les personnages sont incarnés, l’autrice a pris son temps pour ça. 😉

Je suis donc heureuse, dorénavant, de faire partie du club de ceux qui l’ont lu ! Et souhaite bonne lecture à tous les autres. 😊

Livre de poche. 630 pages. 1938 pour la 1ère édition