Chronique lecture : Les guerriers de l’hiver de Olivier Norek

Chronique lecture : Les guerriers de l’hiver de Olivier Norek

Note : 3.5 sur 5.

📚  Quelques mots sur l’histoire :

En 1939, parce que la Russie a peur que Hitler ne passe par la Finlande si cette dernière ne fait rien pour l’en empêcher, l’empire soviétique veut annexer certains territoires finlandais, et pour cela déclare la guerre à ce petit pays tout juste indépendant d’une vingtaine d’années !

Et c’est tout ce pays qui va se battre, tous ces fermiers soldats de réserve, et ces femmes qui deviendront infirmières. Des héros du quotidien.

Et un héros va se détacher du reste, un tout jeune homme d’une vingtaine d’années, humble, qui n’avait jamais tué personne, Simo, baptisé la « Mort blanche » par les Russes.

Depuis la fin de l’été, il est partout, impossible de le rater, Norek et son livre historique, Norek et son changement de style littéraire après ses polars, Norek et son héros, Simo, snipper finlandais.

Et c’est vrai, Olivier Norek a écrit un beau et documenté livre sur cette méconnue guerre finlandaise, de 3 mois 1/2 entre 1939 et 1940, contre la Russie.

Son écriture est toujours fluide, les images sont marquantes, les personnages bien dessinés (on y croisera Molotov et Kessel), c’est plein de preux chevaliers se battant comme David contre Goliath. Les femmes sont en retrait, mais on saisi leur contribution, leur dévouement et leur courage.

Mais contrairement à l’avalanche de compliments depuis la rentrée, je suis restée en retrait. Trop de technique (s), de détails, de scènes de guerre, de sang, de peur, d’armes. Trop de bruit et de fureur ! Et un peu trop de longueurs.

Entre le théâtre parfois, avec une unité de temps et d’action, ou le grand cinéma hollywoodien. Avant d’être un roman historique, c’est un roman de guerre ! 🪖

Mais comme il s’agit d’une histoire vraie qu’on n’a jamais vraiment racontée, je salue le travail de recherche de l’auteur, la mémoire de tous ces hommes qui n’étaient pas des soldats, tués au front, leur immense courage, la ténacité de Simo, et au passage je salue aussi le peuple de l’Ukraine, auquel les Finlandais nous font évidemment penser !

Mon édition : Michel Lafon. 2024. 450 pages

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