📚 Quelques mots sur l’histoire :
Cette petite bonne, dont on ne connaîtra pas le prénom, est embauchée chez les Daniel. Avec Monsieur Blaise, les bonnes entrent et sortent vite… la main baladeuse ? Ah ça non, c’est un homme brisé, une gueule cassée. La gueule, le corps, le moral, l’estime de soi, etc…
Alexandrine, son épouse dévouée à son rôle d’infirmière pour son mari, depuis 20 ans, décide enfin de s’échapper un WE. Elle fuit. On la comprend. Même si au début elle pensait : « Son mari. Elle aime se répéter ces mots qui ont fait d’elle une vraie femme. »
La petite bonne en place depuis peu, va donc servir de garde-malade pendant 2 jours… pour le meilleur ou pour le pire ?
✒️ Mes impressions :
Le style est étonnant ! Dès les 1ères phrases, on est dans la tête de la domestique, c’est vif, des phrases courtes, on est pris dans le rythme, j’ai apprécié. Ça correspond bien à son histoire et à son intelligence.
Pour le couple, une narration plus classique, style indirect, alternée, et « cadencée » par les mots de la jeune fille.

Pour le fond de l’histoire, sur les gueules cassées, ça m’a fascinée.
Comment arrivaient-ils à trouver la force de vivre, de s’accepter malgré la douleur, le rejet de leur famille, de la société qui avait peu envie de se souvenir de la guerre, le manque de moyens pour survivre, etc ?
Blaise a eu « plus de chance ». Comment dire ça ? Il a une femme, une maison, même s’il ne retouchera jamais son piano, lui qui était musicien, « avant ».
Cela nous offre de belles pages sur la musique, dans les souvenirs de l’homme, et grâce au gramophone. Instants suspendus. 🎶🎹
J’ai moins aimé le personnage d’Alexandrine, en tout cas au moment où on fait connaissance avec elle. Je l’ai peut-être moins saisie, question toute personnelle.
Pourquoi suis-je restée à côté du coup de cœur ?
Pour la 4ème narration, que j’ai eu du mal à saisir et à apprécier, et pour une « demande » attendue, qui ne m’a pas surprise. Trop personnel pour en parler. 🙊
Un 1er roman différent, qui va faire une belle route. Vous l’avez-lu, justement ?
Editions Les Avrils. 2024. 270 pages
(Couverture de fond, vitrail de la CCI de Montpellier)

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