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Depuis mon adolescence je passais à côté de ce livre paru en 1955, et pourtant le titre me laissait de marbre. A tel point que jusqu’à la semaine dernière, je n’avais aucune idée de l’histoire. « Méprise » réparée !
L’histoire :
Qui est elle, cette ado de 15 ans qui ne veut pas mourir ? Une jeune hongroise enfermée pendant 2 mois, dans la cave de son immeuble de Budapest, avec ses parents et quelques voisins, pendant la 2nde Guerre mondiale, dans l’attente des Russes, qui chasseront les Allemands (je réalise que dans le livre écrit en 1955, il n’est pas noté les Nazis, alors je fais comme l’autrice), non sans mettre leur « patte » un peu partout.
La faim, la promiscuité, les petits arrangements, les secousses dues aux bombardements, la déception, les fortes angoisses, sont des choses habituelles quand on est enfermés dans un réduit souterrain, sans lumière, qu’une pauvre bougie de suie, pour éviter d’être repérés. 🕯️

Dès le début du roman, la jeune fille nous raconte l’arrivée inopinée d’un certain Pista, qui débarque comme par magie au bout de quelques jours de captivité, un jeune soldat de l’infanterie hongroise, qui viendra avec un dévouement et une générosité sans faille, leur apporter à manger et des objets à eux, sans craindre les bombes ou les effondrements !
Ce Pista est une lumière dans ce roman sombre, difficile, le tout raconté par une jeune narratrice.
L’atmosphère du livre :
Elle est bien sûr étouffante ! Mise à part la citation suivante qui m’a fait sourire, je dois quand même dire qu’il n’y a pas beaucoup de raisons de rire dans ce roman, et c’est attendu.
« Le tir des Russes avait pénétré jusque dans sa chambre à coucher en ne tenant aucun compte de la nationalité suisse de sa femme ! »
Mais c’est aussi un roman sur l’humanité, sur l’entraide entre les gens, avec de beaux passages comme le mariage de jeunes gens au fond de la cave. 👰🏻🤵🏻 Il reste l’espérance, le don de soi, l’aide aux plus faibles, bébé comme chevaux.
Un roman très différent du Journal d’Anne Frank, mais quel roman pourrait lui ressembler d’ailleurs ?
« Je m’étais alors étonnée d’apprendre que, dans notre cave, j’avais grandi au lieu de mourir. »
Ce court roman me rappelle ma mère, née en 1946, qui m’avait dit l’avoir aimé toute jeune, l’écriture est fluide, l’autrice ne cède pas à la facilité, une belle découverte.
Vous l’aviez lu, déjà ?

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