« Restaurant Kamogawa. Bureau d’enquête Kamogawa. Nous retrouvons vos plats. »
C’est avec cette simple petite phrase d’une ligne, dans un magazine culinaire que Nagare et sa fille Koishi, font la pub pour leur tout-minuscule restaurant de Kyoto, flanqué d’une petite pièce pour poser des questions aux gens. 🖋️
Qui sont ces gens justement ? Des personnes qui ont adoré un plat, fait par une femme ou un mari, qui ont mangé un plat avec un grand-père pendant des vacances et qui veulent s’en souvenir, cherchant à tout prix à retrouver le goût exact de ce met, sans succès.
Parce que même si on prend les mêmes ingrédients, il manque une épice incontournable : le souvenir !
Les enquêtes :
Mais il serait un peu exagéré de s’en tenir à ça, car Nagare fait de vraies enquêtes en se promenant partout dans le Japon, passionné par le goût des ingrédients, et par une idée assez proche de celle de terroir.
« Même l’eau est importante pour le bouillon ! »

Avec 6 personnes différentes dans ce volume, qui je sais, est suivi d’un autre tome, il va démontrer l’importance de chaque aliment, de son assaisonnement, de sa cuisson, et du souvenir familial associé à l’ensemble.
Mais ce n’est pas qu’un bureau d’enquête en gastronomie, c’est un bureau d’enquête en souvenirs, en relations familiales, et bien souvent Nagare montre aux gens un autre aspect de cette partie de leur vie ou des personnes qu’ils ont côtoyées. Le chef est un peu psy ! 😉🛋️
Les ingrédients :
Ceux du livre, sont la découverte pour chaque personne de ce petit restaurant qui semble fermé de l’extérieur, les rencontres avec le père et sa fille trentenaire qui pose les questions et fait le service, et les rencontres avec leur propre vie.
Ceux des plats en font un incroyable inventaire à la Prévert, digne d’une magnifique recette, mais aussi du catalogue d’un jardinier japonais, tellement les légumes et les aromates sont mis à l’honneur. 🫚🥬
Qui aime faire la cuisine appréciera j’en suis sûre, de trouver plein d’idées dans les accords et les assaisonnements, avec ces nombreuses touches japonaises, car je ne savais pas qu’on pouvait manger de la fougère ou des chrysanthèmes ! 💮
C’est bien sûr un roman, ou plutôt à mon sens, un livre de nouvelles dont on peut espacer la lecture, pour les fans du Japon, des rapports entre les gens et les générations, avec ces petites touches que nous, occidentaux pouvant avoir du mal à saisir.
« A Rome, fais comme les Romains »
Sans avoir eu un coup de cœur (sauf pour la couverture très « kawai »), et sans ressentir le besoin de lire le second tome, j’ai passé un bon moment de lecture.
Je remercie mes amies Céline et Caro de m’en avoir parlé, d’ailleurs quasiment au même moment ! 😊

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