Chronique lecture : Le nid du coucou de Camilla Läckberg (Enquêtes Erica Falck)

Chronique lecture : Le nid du coucou de Camilla Läckberg (Enquêtes Erica Falck)

Note : 4 sur 5.

J’attendais avec impatience ce 11ème volume des aventures de Erica Falck et Patrik Hedström son policier de mari, couple bien sympathique, habitant dans le petit village de Fjällbacka au bord de la mer en Suède.

Pour eux il ne s’est passé qu’un an depuis le dernier volume, mais pour nous un peu plus, puisque Camila Läckberg a écrit d’autres romans entre temps.

Quand je pense à cette autrice cela va vous surprendre mais je pense surtout à sa façon d’écrire et à la forme qu’elle prend systématiquement. À savoir une action qui se passe aujourd’hui est toujours mise en parallèle avec une action dans le passé. Parfois j’aime bien, parfois cela m’agace un peu… allez comprendre…! 😉😋

Une héroïne :

 » Ça me faisait du bien de discuter avec quelqu’un qui ne voyait pas le monde de la même façon que moi. »

J’ai très touchée par l’héroïne de ce roman, Lola, une femme trans-genre dans la Suède de 1980. J’ai senti que Camilla Läckberg l’aimait énormément, et elle nous raconte son histoire avec beaucoup d’humanité et d’affection.

À l’époque les opérations pour changer de sexe sont encore balbutiantes, et donc Lola est encore biologiquement un homme, mais dans sa tête et ses codes vestimentaires, il est une femme. Il a une petite fille de 6 ans, Pytte, qui l’appelle tout de même papa, mais qui comprend pourquoi il s’habille en robe et se maquille. La maman de Pytte est morte en la mettant au monde.

Lola travaille au bar de l’Alexas, boîte hyper branchée de Stockholm à l’époque. Elle écrit à ses heures perdues, et elle rencontre tout un groupe de personnes dans ce lieu à la mode et cosmopolite. Les conversations autour de l’art et de la littérature vont bon train.

Malheureusement on apprend très vite que Lola et sa fille sont mortes en 1980, dans un incendie de leur appartement, et cela va trouver résonance dans l’histoire contemporaine.

De nos jours :

Le roman s’ouvre sur les noces d’or de Élisabeth et Henning, un couple très en vue dans le Stockholm chic contemporain, lui est en lice pour le Prix Nobel de littérature, et elle, fait partie d’une très grande famille d’éditeurs suédois.

Avec plusieurs couples d’amis amateurs de culture en général, et tous amis avec Lola à l’époque, ils ont créé une association à laquelle Camilla Läckberg donne quasiment une densité humaine : Blanche. Grâce à cette dernière, de jeunes écrivains ou de jeunes peintres peuvent recevoir de l’argent pour travailler confortablement.

Parmi les amis, Rolf, un photographe de renommée internationale, trouvera la mort ce soir-là, alors qu’il était en train de préparer une grande exposition, dont pour une fois, même sa femme ne connaissait pas le thème…

Ce ne sera ni le premier ni le dernier crime du roman…

Erica :

L’héroïne principale d’un roman à l’autre, est une autrice qui écrit des biographies et des récits de criminologie.
Dans ce roman elle désire s’emparer de l’histoire de Lola, et comme d’habitude elle est très « borderline » par rapport aux enquêtes de Patrik. Difficile pour lui de ne pas confier des infos à sa femme, mais il sait très bien qu’à chaque fois elle va s’en servir pour avancer dans ses bouquins ! 😉

Même si vous n’avez jamais lu les enquêtes d’Erica Falck, je pense vraiment que vous pourrez lire ce roman de façon indépendante.

L’ambiance :

Sans mettre un coup de cœur au Nid du coucou (peut-être parce que j’ai subodoré quelque chose à propos d’un personnage, assez vite), j’ai vraiment apprécié ce roman basé sur la littérature, la différence, la tolérance, l’amour mais également le manque d’amour, les faux-semblants, les relations de façade, et la vengeance.

J’aime autant vous prévenir,  il y a pas mal de sang dans ce roman. 🤢😨

J’ai particulièrement aimé la relation de Lola avec sa fille, mais aussi l’affection de tout son groupe d’amis, qui l’aideront à dépasser l’incompréhension de sa propre famille.

La voix de Odile Cohen, comédienne que j’ai pu rencontrer récemment lors de la soirée de dédicace de Grégoire Delacourt, et qui lit ce livre que j’ai choisi en audio, me plaît beaucoup.

Melberg !

S’il y en a un qui manque bien dans ce roman, alors qu’il était beaucoup plus présent autrefois, c’est le chef du commissariat, le fameux Bertil Melberg ! Un vrai pied nickelé qui agace souvent Patrik, ce n’est rien de le dire, et à juste titre, se révèle être un homme amoureux depuis quelques temps. On le verra peu dans ce tome-ci, tout occupé par le cancer du sein de son épouse. 😢

Et vous, vous aimez cette série des Erica Falck ?

Ecouté en livre audio chez Actes Sud audio. 13h44. 2024

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