Chronique lecture ❤️: Du même bois de Marion Fayolle

Note : 4.5 sur 5.

Podcast ci-dessous ou sur Spotify, etc.

Je viens d’écouter un concentré d’amour et de poésie magnifique ! Concentré, parce que c’est un tout petit bouquin, que j’ai écouté en livre audio.

Marion Fayolle signe là son premier roman, mais a déjà fait paraître de petits albums illustrés.

L’histoire :

Elle est familiale, dans une ferme en Ardèche. Sans leur donner de prénoms, ni d’âge, l’autrice nous raconte toute une famille depuis les arrière-grands-parents jusqu’au petit-fils.

C’est merveilleux de tendresse, de respect, et d’amour des gens comme de la nature, de la terre, et des bêtes. 🌳

Plus qu’une histoire, c’est une chronologie. Comment les anciens ont repris la ferme de leurs parents, comment ils vivaient en deux ailes séparées en fonction des générations, avec l’étable des bêtes au milieu. 🐄

C’est une ode à une façon de vivre proche de la terre, à l’agriculture, aux paysans.

Ceux qui font famille :

J’ai beaucoup aimé l’histoire de la « gamine« , une môme qu’on suivra de sa naissance jusqu’à sa vie de jeune mère, probablement « héritière » d’une mélancolie ou même dépression familiale paternelle, mais qui apprend à vivre avec.

J’ai aimé la « mémé« , et sa grande pudeur.

Illustration de Marion Fayolle

J’ai aimé avec toutes ses difficultés, le grand-oncle nommé le « beau-frère », handicapé mental, amoureux d’une poule faisane.

Tous les gens de la famille ont quelque chose d’attachant, et même « le gosse » qui était un orphelin et qui a appris le métier dans cette exploitation.

L’autrice a façonné de magnifiques personnages et de très vivants portraits.
C’est même étonnant comment en si peu de pages, elle a su nous dresser tout un portrait d’une France paysanne, et d’une France qui se perd.

Une certaine poésie :

Marion Fayolle a déposé çà et là quantité de très belles images, de beaux sentiments, des métaphores agréables à imaginer. Des idées amusantes comme les veaux qui réinventent les filiations en allant téter partout, le petit garçon qui crée un « caillouphone » pour appeler les gens qui sont morts, les histoires de famille, d’animaux, de nature, s’entremêlent de bien belle façon.

Elle aborde les premiers émois amoureux et sexuels, le handicap mental, les relations mère-fille, le respect des bêtes, ou la vocation de la paysannerie. 👨🏻‍🌾👩🏻‍🌾

La voix de la comédienne Alice de Lencquesaing, légèrement éraillée, douce, est en belle adéquation avec ce roman.

Le seul souci ? C’était trop court ! ☺️

(Photo de couverture, dans une petite commune rurale de mon Allier natal)

Editions Gallimard. 128 pages. 2024

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