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Ce qu’il faut savoir avec Jean de Florette, c’est que cela fait partie d’une petite série de deux bouquins, avec Manon des sources, sous le titre « L’eau des collines ».
Et c’est bien important, car tout est là dans ce duo de livres, l’eau ! 🚰
Car dans ce pays de Provence entre vallons et collines, l’eau, c’est de l’or ! Et avoir une source dans son champ ou pas loin, c’est pouvoir voir prospérer ses cultures et gagner de l’argent. 💰
L’histoire :
Ugolin, que son oncle légèrement grincheux Le Papet, surnomme étonnamment Galinette, est un jeune homme plein d’ambition, qui a pu découvrir en allant à Antibes pour son service militaire, la culture des œillets auprès d’un copain troufion. Cultiver des œillets, ce n’est pas si compliqué que ça, cela assure la fortune, mais c’est très très gourmand en eau ! 💐
Il n’a qu’un champ trop petit, et évidemment il lorgne sur le champ d’à côté (l’herbe est toujours plus verte ailleurs…🌿), dans lequel il y aurait une source, ce dont personne n’est sûr.
Papet, César Soubeyran de son vrai nom, qui a des moyens, et lui, espèrent pouvoir acheter ce champ, mais le propriétaire n’est pas vendeur.
Au bout de quelques années il décède, et les espoirs renaissent, l’héritier qui est de la ville ne va certainement pas vouloir garder ce champ…

Et c’est tout le contraire qui se produit, Jean Cadoret, cet assistant de percepteur, n’attendait qu’une chose, retrouver la maison familiale de sa maman Florette (d’où son surnom, Jean de Florette, puisqu’ici on préfère se sur-nommer par le patronyme de sa mère), et se lancer dans des cultures !
Il est accompagné par sa bien-nommée et charmante Aimée, sa femme, et par leur fille de 10 ans, la petite Manon.
Et Ugolin d’entreprendre, sur les conseils du Papet, de l’aider, pour se faire bien voir… parce que l’eau, ici, ne coule pas de source ! 😉
Marcel Pagnol :
C’est tout le style de Pagnol, que j’aime tant, qui est rassemblé ici, cet amour de la Provence et de la nature, des herbes, des plantes, et des arbres et ce style si doux qui lui est propre.
Mais aussi l’amour des hommes et de leur complexité d’humains.
Une langue simple mais sensuelle.
« Je bois à la Mère Nature, aux collines odorantes, je bois aux cigales, à la pinède, à la brise, aux roches millénaires, je bois à l’azur ! »

C’est également un roman sur la trahison, l’amitié malgré tout, l’ambition, l’agriculture, les toutes petites communes enclavées, les secrets, la peur de l’étranger, les querelles entre les familles ou les villages voisins dont on a oublié… la source ! Je vous aurai fait tous les jeux de mots avec source ! 😉😀
J’ai hâte de continuer avec la suite donc, Manon des sources. Je vous raconte ça bientôt.
PS : par un hasard de la vie, La grande librairie a célébré Pagnol et le cinéma récemment, je vous mets le lien ici. 🎞️
« – Vous devez vous demander, cher voisin, pourquoi I’intellectuel que je suis a résolu de s’installer ici ?
– Ça oui, dit Ugolin, en secouant la tête, je me le demande !
– Eh bien, voilà : après avoir beauvoup travaillé – parle du travail de l’esprit – après avoir longuement médité et PHILOSOPHÉ, je suis arrivé la concusion irréfutable que le seul bonheur possible c’est d’être un homme de la Nature. J’ai besoin d’air, j’ai besoin d’espace pour que ma pensée se cristallise. Je ne m’intéresse plus qu’à ce qui est vrai, sincère, pur, large, en un seul mot, l’AUTHENTIQUE, et je suis venu ici pour cultiver l’AUTHENTIQUE. Jespère que vous me comprenez ?
– Oui, dit Ugolin. Évidemment. »
Merci à la bibliothèque familiale (et donc à tous les lecteurs familiaux avant moi) de me fournir en classiques ! Je suis sûre que vous l’aviez déjà lu !? 😉
(Photo de couv prise à L’Hôtel Haguenot, lors d’une fête des jardins, et la 2nde près de l’aqueduc des Arceaux à Montpellier)
Edition Livre de poche. 320 pages. 1971

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