Chronique lecture ❤️: Rature de Philippe Claudel et Lucille Clerc

Chronique lecture ❤️: Rature de Philippe Claudel et Lucille Clerc

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Quel conteur, ce Claudel ! Il faut que je rattrape mon retard et lise tout de lui. 😊
En attendant, je suis tombée récemment à la Fnac sur la couverture de ce livre original, et l’ai emprunté à la Médiathèque.

Cette nouvelle, comme un conte, est pour tout public. Cela m’a fait penser à des Jules Verne ou à Stevenson, et les dessins de Lucille Clerc qui accompagnent et magnifient les textes, sont splendides.

Ce livre a la taille d’un carnet, à la couverture rigide, et je viens de passer un moment délicieux à le lire, en prenant bien le temps de contempler les dessins, avant de tourner les pages.

En coloris bleu, vert, plutôt sombres, et avec des pointes de couleur parfois, la dessinatrice illustre le texte de Claudel sur la mer.

L’histoire :

On y fait connaissance avec un marin, un amoureux et respectueux de la mer, qui se souvient d’une journaliste montée avec lui sur le bateau 6 ans auparavant, pour un reportage, et qui avait encensé le bonhomme et son métier.

Son fils et sa femme avaient été si fiers, lui le taiseux pourtant amoureux des livres, surnommé affectueusement « Rature » par une ancienne instit’ car il avait du mal à écrire, avait quand même su faire passer l’amour du métier.

« On croit souvent que le pêcheur ne pense qu’à remplir ses cales. Il pense surtout à soigner son jardin, de façon à ce qu’il donne le meilleur et longtemps, et ce jardin dont il a soin, c’est la mer en son entier, exubérante et fragile, délicate et capricieuse. »

Merci à Lucille Clerc pour l’autorisation

Et de nous expliquer son quotidien sur son bateau nommé comme lui Rature, son travail avec le gars Joss, et son fils, pendant quelques années jusqu’à ce que celui-ci tourne le dos au métier, et à la mer. 🌊

C’est un beau et court récit sur la pêche, le respect du vivant, la mer évidemment, le silence, les amitiés, la paternité, l’amour, les regrets et l’accomplissement de soi.

« Il sentait un grand calme l’envahir, une paix chaude née du sentiment d’être là où il devait être, de se trouver à l’exacte place de la Terre, où il pouvait être totalement lui-même. »

J’adore les dessins sur lesquels il y a plusieurs couches d’impressions imbriquées, et sur lesquels on peut même écrire. Je me suis donc régalée des petits tableaux créés par Lucille Clerc, et aucune page n’est blanche, les illustrations sont partout.

Un ouvrage lu rapidement, mais à rouvrir, à contempler et à relire. Après ma 1ère lecture, je l’ai repris, juste pour le plaisir des dessins, et pour qu’ils me racontent à nouveau l’histoire. 🎨

(Photo prise au parc du Méjean, vue sur les étangs et le phare de Palavas, à gauche)

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