Chronique lecture ❤️: Sukkwan island de David Vann

Chronique lecture ❤️: Sukkwan island de David Vann

Podcast de l’article ici 👇🏻

Pour un goûter littéraire sur le froid et l’hiver, je m’étais prévu 3 livres à lire la semaine précédente : Blizzard, La dame de Reykjavik et Sukkwan island, dont j’avais déjà croisé plusieurs fois le titre.
Je savais que cela racontait la vie d’un homme et son fils sur l’île de Sukkwan en Alaska, et qu’il y avait une tournure dramatique… ce n’est rien de le dire !

L’histoire :

Jim et son fils Roy vont en effet se retrouver en quasi-autarcie sur cette île, car le père veut jouer les apprentis-aventuriers et renouer les liens avec ce fils de 13 ans, qu’il connait peu, finalement, s’étant séparé de la mère de celui-ci, déjà plusieurs années auparavant.
Roy n’est pas plus amusé que ça de suivre ce père particulier, ancien dentiste, qui a acheté une cabane ici sur un bout de terrain, mais il s’inquiète pour lui. Et il y a de quoi. Jim est instable, si ce n’est dépressif, avec des hauts et des bas, accro aux femmes, donc infidèle, changeant au travail, aussi, et sans amis.

On les accompagne à leur arrivée dans l’île. L’homme qui les amenés en hydravion repassera de temps en temps, mais ils ont une radio, ce sera plutôt à eux de lui faire signe. 📻

Et c’est parti pour la vie de trappeur ! On scie, on cloue, on arrache, on abat, on coupe des planches, on tue, on tranche, on extirpe, on pêche, on monte, on descend, on marche, on fait des raquettes, on cuisine et parfois on survit ! ⛏🪓
Le jour, ça va plus ou moins, mais la nuit, Roy entend son père pleurer et ça le met super mal à l’aise…

Les descriptions de nature font qu’on s’y croit, c’est sûrement très beau. Mais on stresse aussi, car le père n’a pas le manuel pour tout ! 📔 Il improvise parfois, voire… souvent ! En tant que trappeur ou en tant que père !
Le jour où un ours vient saccager toutes leurs provisions lui met un coup au moral, et à Roy évidemment aussi.

Un jour, un drame survient, Jim se laisse glisser d’une falaise, devant son fils. Celui-ci n’arrive pas à savoir si c’était un accident ou un suicide. Il retrouve son père, s’en occupe, le « retape » mais le cœur n’y est pas.

Un livre qui m’a marquée.

Et à la moitié du roman, survient un autre drame. Je ne pourrai(s) pas vous en dire plus, mais j’ai été en apnée souvent, en lisant ce roman. Il y a une tension permanente, on est dans la tête de l’un et l’autre, ça peut mettre mal à l’aise parfois.

J’ai eu de la peine pour ce gamin de 13 ans obligé de supporter les confidences de son père, de tenter de comprendre son instabilité, de devoir être adulte à sa place, parfois, de supporter son irascibilité, alors que sa mère et sa petite sœur lui manquent.

L’ambiance est pesante, il y a peu de respirations, mais on apprend beaucoup sur la nature, les animaux, et sur ce qu’il faut faire pour s’en sortir au bout du monde !

L’auteur rend hommage à son père au début du roman, en mettant les dates de naissance et de mort de James Edwin Vann. Nous parle-t-il de lui dans ce roman qu’il a mis 10 ans à écrire ? C’est la sensation que j’en ai.
Si on décale de 7 ans, on a les dates de vie du mien. Chasseur, mais amoureux de la nature, kiné, sportif, je l’aurais bien imaginé jouer au trappeur… mais pas si longtemps ! 😊

Merci aux employées de la Mairie de Tourcoing de m’avoir permis de prendre ma photo sur le sol du grand hall. Pour vous montrer l’ambiance générale, voici la photo dézoomée et le hall majestueux !

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