Chronique lecture ❤️: Mon désir le plus ardent de Pete Fromm

Chronique lecture ❤️: Mon désir le plus ardent de Pete Fromm

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C’est mon 2nd roman de Pete Fromm, après « Indian creek », qui avait été son premier écrit, initiatique, et je ne suis pas déçue par « Mon désir le plus ardent ». Voici un nouvel auteur qui me sera cher.

J’ai aussi été influencée par la magnifique couverture des éditions Gallmeister, et compris qu’avec cet écrivain américain, amoureux des grandes rivières tempétueuses, on parlerait de nature. Entre autres.

L histoire :

Maddy et Dalton, la vingtaine, se rencontrent au début du roman, et ne se quitteront plus. Ils sont jeunes, beaux, sportifs, accompagnateurs/moniteurs de sports nautiques extrêmes, comme le rafting, pour touristes fortunés, et tombent amoureux rapidement. Amoureux fous du corps de l’autre également, le sexe est un des ciments de leur couple.

Étonnamment, au bout de quelques mois à peine, ils décident de se marier ! Et il est très vite question d’enfant… enfant qui tarde à venir, mais par-contre, arrive une troisième entité dans leur couple qui n’était pas du tout prévue…

Entre vertiges et suspicion de mononucléose, ou une fois écartée, rapidement, une grossesse, le diagnostique tombe pour Mad… SEP= sclérose en plaques !

Cette belle histoire d’amour se passe dans le grand-ouest, le Wyoming, les montagnes, puis l’Oregon où ils vont s’installer en ville, à contrecœur, à Ashland, pour avoir une maison, car ce sera plus pratique pour la suite. Dalt reprend son métier de charpentier, une aubaine aussi, pour adapter une maison. 😥

Toutes choses qui rendent Mad folle, mais elle a une chance extraordinaire, et cette chance c’est son mari !
Pour moi, leur vrai ciment, c’est le dialogue.

Deux merveilleux enfants naîtront de cette union (j’apprends que pendant une grossesse, la SEP se tait face aux hormones), et voir vivre cette famille aimante et soudée, malgré les grandes difficultés, a été pour moi un excellent moment de lecture.

On va vivre avec Mad, comme si c’était une amie qui se confiait, et c’est bien amené. Les doutes, les arrangements avec les symptômes, la honte de ses mouvements désordonnés, sa vie de maman, de femme, ses rares amitiés, le refus de la pitié, son courage, son amour pour Dalt et la descente vers la perte d’autonomie.

Il se passe parfois des mois ou des années entre deux chapitres, mais ce n’est pas annoncé, il faut parfois quelques lignes pour se resituer.

On parle beaucoup à notre époque de bienveillance, tout le monde n’a que ce mot à la bouche, mais dans ce roman il est vraiment question de bienfaisance. Dalton est un mari en or, qui suivra Maddy tout au long de sa maladie, et l’auteur s’est tellement bien renseigné qu’on a l’impression que c’est une vraie femme qui vit cela de l’intérieur !

Je me suis beaucoup, beaucoup attachée à Maddy, probablement aussi parce que c’est la narratrice. Elle est amusante, maternelle, amoureuse, patiente, résistante, courageuse, combative, pugnace et droite. J’aurais aimé l’avoir comme amie.

Sur la forme, comme on est dans sa tête, la narration m’a parue parfois un peu trop détaillée, mais le style est fluide.

Les Editions Gallmeister ont un peu tendance à serrer les marges et les lignes, il faut quelques pages pour s’y faire… 😉

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