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Je crois qu’il y a dans la littĂ©rature islandaise, en tout cas dans celle de Audur Ava Olafsdottir, un je ne sais quoi de poĂ©tique et d’indĂ©finissable qui donne Ă son Ćuvre un aspect trĂšs doux mais particulier aussi.
J’avais absolument adorĂ© Rosa candida lu l’an dernier, j’avais trouvĂ© ce livre trĂšs beau, tendre, avec de belles descriptions de nature, de belles relations familiales, complexes aussi, et j’avais envie de continuer Ă lire cette autrice.
Cette fois je sors de ma lecture un peu moins passionnĂ©e, mais vraiment Ă©tonnĂ©e par ce livre… et ce n’est pas si mal ! đ
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimĂ© Miss Islande, mais je ne sais pas si je le conseillerais, car je ne sais pas quoi en dire… enfin, je vais trouver, vous me connaissez ! đ
L’histoire :
On est dans les annĂ©es 60 en Islande, Hekla est une jeune fille d’une vingtaine d’annĂ©es qui Ă©crit des nouvelles et un roman, et qui ne rĂȘve que de ça, d’Ă©crire encore et toujours.
C’est une gentille jeune femme, intelligente, fidĂšle et douce. Elle doit ĂȘtre probablement trĂšs belle, puisque un homme insiste pour qu’elle s’inscrive au concours de Miss Islande. Ăa aussi c’est une drĂŽle d’idĂ©e du roman…
On la suit quelques temps ainsi que son entourage proche, mais en fait il ne se passe pas grand-chose. Ou plutĂŽt, pour ĂȘtre juste, le roman dĂ©voile plus les personnes qu’il nâenchaĂźne les situations.

Comme, son meilleur ami qui est homosexuel et qui Ă©videmment dans les annĂ©es 60 en Islande peine Ă vivre normalement, un petit copain poĂšte qui comprend un peu tard qu’elle Ă©crit et qui se trouve nul par rapport Ă elle, et surtout sa merveilleuse meilleure amie qui se dĂ©couvre elle aussi une envie d’Ă©criture, tout en s’occupant de sa petite fille et en Ă©tant enceinte d’un autre enfant.
Mais tous semblent vivre Ă cĂŽtĂ© de la vie qu’ils voudraient vivre ! Son ami voudrait pouvoir crĂ©er des robes et ĂȘtre respectĂ© en tant qu’homosexuel, son petit copain voudrait continuer Ă Ă©crire mais surtout Ă ĂȘtre trĂšs connu, et sa meilleure amie ne supportera pas de faire plus de 2 enfants, alors que son mari en veut d’autres.
J’ai beaucoup aimĂ© ces deux personnages de jeunes femmes.
Mais de voyage de l’un en train, aux voyages de l’autre en bateau, de courriers entre amies, de passion de son pĂšre pour les volcans, le roman passe et je n’ai pas compris ce qu’il m’avait apportĂ©. đ€
Et pourtant, il y a sur tout ça un voile de poĂ©sie, de lenteur et d’une certaine mĂ©lancolie, qu’il n’est pas dĂ©sagrĂ©able de soulever !
Mention spéciale aux belles couvertures des Editions Zulma, créées par David Pearson.
Ce roman a obtenu le Prix Médicis étranger en 2019.
Dans ma PAL, le prochain roman de cette autrice est L’embellie, gageons qu’il me donnera envie de continuer sur ma lancĂ©e ! đ

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