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Je n’ai lu que 2 romans de Philippe Besson, « Vivre vite » et « Paris-Briançon », mais j’aime toujours le voir et l’écouter, à chacun de ses passages à la Grande librairie, à la sortie de ses romans.
C’est un homme courtois, fin, agréable, souriant, à l’écoute des autres, gentil même ! 😊
Et avec « Arrête tes mensonges », je le découvre dans un roman beaucoup plus autobiographique que les deux que j’ai lus.
Parce que, même s’il est inscrit « Roman », sur la couverture, trop d’indices nous donnent à penser qu’il s’agit bien de sa vie, et surtout de son adolescence qu’il nous raconte là.
En tout cas, un voile se lève.
Son écriture correspond bien à l’image qu’il donne de lui-même. J’ai beaucoup aimé sa plume très douce, avec un beau et riche vocabulaire, et il a la courtoisie d’écrire pour tout le monde. En tout cas pour moi. 😉
Enfin pour tout le monde, attention je parle de la forme !
Parce que sur le fond, la découverte de son homosexualité, et surtout la découverte de celle d’un garçon qu’il aimait beaucoup au lycée, Thomas, sont très « explicitement » décrites.
Il écrit sans filtre, et de façon crue.
Mais bon, une fois qu’on a parlé de l’envie puis de la satiété des corps et des sexes, on peut passer/penser à autre chose !
Et il s’agit bien d’amour…
L’histoire :
L’auteur est interviewé par une journaliste pour son nouveau roman, il répond plus ou moins mécaniquement, et tout d’un coup son attention est happée par une silhouette qui passe devant eux. Il pense, il espère, que c’est son amour de jeunesse qui vient de passer par là !…
Il se souvient de ses 17 ans et on part en 1984…
Avec Thomas ils vont vivre des amours interdites, jusqu’à leur bac, à savoir pendant une petite année. Thomas sait déjà que Philippe s’éloignera, aura une vie très différente de la sienne et que lui sera obligé de rester.
Et en effet il se verra même contraint d’épouser la jeune femme qu’il aura mise enceinte un soir de vendanges, bourré, et toute sa vie de taire, d’étouffer et de comprimer son homosexualité.

Je me suis trouvée souvent en apnée tout au long du roman, j’ai trouvé ça vraiment bien construit, j’ai aimé les trois différentes parties et je l’ai aimé, ce livre, jusqu’au bout. Jusqu’à la dernière phrase, aussi triste soit-elle.
Et j’ai encore plus apprécié la couverture, une fois le livre terminé.
L’auteur a le courage de se dévoiler, j’ai trouvé ça très beau.
De nous offrir ces/ses moments avec Thomas, puis avec une autre personne-clé dont je tais l’identité, de nous révéler l’amour, d’en faire un livre, un beau roman, beaucoup d’émotions, une plume fluide, vivement mon prochain Besson !
« Je sais aussi tout ce qu’on doit quitter de soi pour ressembler à tout le monde. »

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