Chronique lecture ❤️: Nous traverserons des orages de Anne-Laure Bondoux

Chronique lecture ❤️: Nous traverserons des orages de Anne-Laure Bondoux

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J’ai découvert Anne-Laure Bondoux pendant le 1er confinement. Ma meilleure amie m’avait recommandé de lire « L’aube sera grandiose », et de recommandation en recommandation, nous nous sommes retrouvés plusieurs à lire simultanément ce bouquin pendant cette période si particulière.

Je l’avais adoré ! J’ai continué avec deux ou trois bouquins écrits à quatre mains, avec son compère Jean-Claude Mourlevat, et j’avoue que j’aime beaucoup cette littérature jeunesse qui ne semble pas en être une.

Puis est arrivée cette lecture commune proposée par Maïté du blog « Mademoiselle lit », et j’ai eu envie de retrouver ce sentiment agréable de lire le même bouquin à plusieurs, même si je ne connaissais pas les autres lecteurs.

L’histoire :

Au travers de plusieurs générations d’hommes qui composent la famille Balaguère, nous allons traverser un siècle de l’histoire de France.

Il est bien sûr souvent question de femmes, mais c’est une histoire qui suivra les différents hommes, à travers leur regard, de conflits en conflits, et malheureusement au 20ème siècle ils ont été nombreux.

Leur patronyme est bien trouvé (bas la guerre !), les hommes de cette famille n’aiment pas se battre, mais leur donne-t-on le choix ?

Tout part d’une ferme du Morvan appelée les Chaumes, quelques jours avant la déclaration de guerre de 1914. Et tout retournera ici, 100 ans plus tard. Entre les deux, une histoire magnifique, addictive et une écriture fluide.

L’histoire est racontée par quelqu’un dont on connaîtra l’identité à la fin, et destinée à un jeune garçon du nom de Saule, pour lui offrir l’histoire de sa lignée.
Chez les Balaguère, hormis l’alcoolisme ou la drogue qui malheureusement semblent des vices souvent partagés, il est aussi coutume d’appeler tous les hommes par le nom d’un arbre.

Cytise, Anzême, Charme ou Aloès pour les moins usités, Saule et Olivier pour les plus contemporains de notre époque.

Le style et mon impression :

Au tout début, pendant quelques pages j’ai vraiment eu l’impression, par un style légèrement trop descriptif, que c’était en effet une littérature pour les jeunes, et je me suis surprise assez rapidement à beaucoup aimer les personnages et à avoir envie de continuer à les suivre.

Les chapitres sont courts, on a comme un ping-pong entre les différents protagonistes au fur et à mesure des époques.
Comme vous le savez déjà si vous me suivez, j’aime beaucoup le roman « choral » et j’aime que les personnages se répondent les uns les autres.

Guerres, nazisme, vie de paysans, adultères, Algérie, homosexualité, découverte du Sida, féminisme, mai 68, Tchernobyl, 11 septembre, c’est un roman riche qui vous attend, par le prisme de la vie de personnages qu’on croirait sortis de notre réalité.

Il y a dans ce roman beaucoup de moments difficiles, les vies des hommes sont compliquées, mais Anne-Laure Bondoux montre que la vie continue toujours malgré tout, et qu’elle est toujours la plus tenace !

 » Comme je te l’ai dit, Saule, il n’y a pas de héros dans notre histoire. Seulement des hommes que la violence du monde laisse sans voix. »

Pour ma part ce roman confirme que j’aime les lectures en commun, et que j’aime le style de Anne-Laure Bondoux !

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