Chronique lecture : Journal d’un scénario de Fabrice Caro (Fabcaro)

Chronique lecture : Journal d’un scénario de Fabrice Caro (Fabcaro)

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« S’effacer derrière l’œuvre, toujours »

J’ai adoré la BD Zaï zaï zaï zaï de Fabcaro (oui je sais c’est son pseudo, mais je l’ai toujours appelé comme cela), et passé un très bon moment avec son roman Le discours.
Je ne sais pas si je me souviendrai autant de son Journal d’un scénario, mais c’était un bon moment de lecture tout de même.

Si je ne le considère pas comme un coup de cœur, c’est que j’ai trouvé que ça mettait longtemps à démarrer, j’ai commencé à vraiment l’apprécier et rire, à la moitié du roman.

Ce qui est bien avec Fabcaro, c’est qu’il dose parfaitement ses histoires, elles ne sont jamais trop longues, juste ce qu’il faut.

L’histoire :

Un scénariste nommé Boris tient un journal pour raconter l’histoire de son scénario, depuis le jour où il a été contacté par un certain Jean Chabloz, qui a aimé son texte et veut lancer son film, lui répétant sans cesse « On va faire un beau film ».

Boris est sûr de lui, son film « Les servitudes silencieuses » est de type art et d’essai, et il a la certitude d’y imposer comme acteurs principaux Louis Garrel et Mélanie Thierry.

Pauvre Boris… tout le sel du livre repose sur le fait qu’il va y avoir un sacré phénomène d’effritement avec son scénario

En effet la chaîne M6 voudrait produire son film (hum…ce n’est pas le producteur idéal pour lui), et demande petit à petit à faire quelques changements… à commencer par l’acteur principal qui en lieu et place de Garrel, devra plutôt être Kad Merad !

Et alors là c’est parti pour une succession de changements aussi improbables les uns que les autres, montrant un Boris ébahi… mais pas vraiment combatif !

A suivre, jusqu’au délire final ! ✨

En parallèle de cette vie professionnelle, Boris rencontre lors d’une soirée Aurélie, qui est prof de cinéma et il commence à lui expliquer son scénario en s’avançant un peu trop, mais surtout en ne la tenant pas au courant, au fur et à mesure de leurs premiers rendez-vous amoureux, des changements demandés… enfin, imposés, plutôt, même si c’est avec le sourire. 😉

Mention spéciale à la description des personnages secondaires, comme Bernard qui anime un petit festival de cinéma et qui va s’emballer, ou le jeune homme qui se dit graphiste et crée des affiches toutes plus affreuses les unes que les autres pour le film de Boris ! 😂

Le style :

Le vocabulaire des premières pages semble abscons, et bien sûr j’ai compris que c’était fait exprès, mais cela apporte un peu trop de lourdeur à l’histoire. Ceci dit et c’est contradictoire, cela paraît nécessaire pour la suite… 😋

Fabcaro donne parfaitement dans l’absurde tout au long de ce roman, qui « finit » par être vraiment amusant. À relire les premières pages après la lecture complète, je me rends compte que tout était bien amené.

C’est un roman qui est bourré de références cinématographiques, ce que j’ai beaucoup apprécié, car on y apprend un tas de choses sur le 7ème art. 🎬🎥

Fabrice Caro, photo Francesca Mantovani/Gallimard

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