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« Comment ça se fait que la famille produise ça, tout le temps, partout. Comment ça se fait qu’on lui réserve la partie la plus minable de soi ? »
C’est amusant et parfois même fascinant d’avoir l’envie de lire tel ou tel livre, sans savoir toujours à quoi ça tient.
Je n’aurais pas cherché cette pièce de théâtre de François Bégaudeau chez un libraire, mais de l’avoir trouvée en cadeau dans une boîte à livres au milieu de livres qui m’intéressaient moins, m’a donné l’envie de la découvrir, comme une pépite !
Et j’ai passé un bon moment de lecture, qui sans être un réel coup de cœur, m’a fait apprécier les joutes verbales des personnages.
Donc c’est le premier écrit que je lis de Bégaudeau, une pièce de théâtre assez courte et légèrement déjantée.
L’histoire :
Il s’agit d’un dialogue entre une mère Christiane et son fils de 32 ans Stéphane, un intellectuel, de mauvaise foi et hyper agressif au début. Elle, reste calme et tranquille et ne cesse de lui dire à tout bout de champ qu’elle l’aime, d’une façon ou d’une autre… même si elle ne lit pas ses livres, même si elle ne s’intéresse pas à ses amis ou à sa petite copine.
Il ne cesse de lui reprocher qu’elle le considère peu, qu’elle ne s’adresse pas vraiment à lui, qu’il va donc partir, et il passe son temps près de la porte, le blouson sur les épaules… sans finalement s’en aller.
Le fils est énervant au possible, j’ai déjà entendu ce genre de dialogues qu’il a avec sa mère, dans mon entourage. À écouter ce n’est pas forcément marrant, mais à lire dans une pièce de théâtre c’est souvent assez drôle, on dirait vraiment un sketch !

Enfin au début il agace, il énerve même, mais on comprend en filigrane qu’il aime aussi sa mère. Femme fine, amusante et plus intelligente que lui ne veut nous le faire croire, ou le croit lui-même.
Ce qui est cocasse, c’est quand l’amie de la famille passe, Françoise, et qu’en un rien de temps, elle désamorce la situation… du tout au tout, c’est le charme du dernier tiers de la pièce.
Alors même si elle ne le saura jamais, je remercie la personne qui a mis cette pièce de théâtre dans la boîte à livres de Cosne. 😊
« OK, OK, l’amour est lâché, tous les autres mots qui se baladaient dans le coin peuvent partir en congé, le mot amour s’occupe de tout. »

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