Chronique lecture : La papeterie Tsubaki de Ito Ogawa

Chronique lecture : La papeterie Tsubaki de Ito Ogawa

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Ce livre n’est pas un coup de cœur dans son ensemble, mais un coup de cœur par petits morceaux ! Ce qui fait que comme tous les autres livres de Ito Ogawa, il me laissera longtemps un souvenir, car j’ai pris le temps de faire connaissance, même si au début c’était un peu rugueux !

Comment j’ai découvert ce livre :

J’avais lu Le restaurant de l’amour retrouvé de la même autrice japonaise, ainsi que le Goûter du lion, et j’avais envie de continuer à faire connaissance avec Ito Ogawa.

Les couvertures des Editions Philippe Picquier sont toujours aussi belles, comme de petits tableaux colorés qui attirent l’œil chez le libraire ou sur les appli comme Kobo, pour moi cette fois-ci.

Même quand ce sont des photos, elles sont vives et racontent déjà une histoire.

La voici :

Hatoko, surnommée Poppo par ses anciens, se retrouve à devoir tenir la papeterie de sa grand-mère qui vient de décéder, mais surtout à être écrivain public, ce que sa grand-mère lui a enseigné depuis toute petite, avec la discipline de fer qu’on sait être toute japonaise ! 🗾🎴

Se rebellant après l’adolescence, elle part faire des études de design, mais à 25 ans, se rend compte que son métier est quand même de rendre service aux gens grâce à l’écriture, et reprend donc la papeterie familiale, ce moment est arrivé naturellement pour elle, au décès de sa grand-mère.

Cette jeune femme est douce, intelligente et généreuse, sa profession semble déjà le dire d’elle.

Je ne sais pas si c’est une façon de faire courante au Japon, mais j’ai adoré que tout un tas de personnes très différentes les unes des autres viennent lui demander d’écrire pour elles, en symboles japonais ou chinois, des lettres de rupture, amicales ou amoureuses, de refus d’une offre professionnelle, des lettres d’amour évidemment, terrestre ou céleste !

En France, on a perdu l’idée-même d’écrivain public, c’est dommage.

Hatoko doit donc écrire avec simplement une histoire, quelques indices ou parfois pas grand chose, une lettre qui vient du cœur, mais comme s’il s’agissait de celui de l’expéditeur, difficile mission, et s’occuper aussi de la forme, du papier, du crayon utilisé, etc.

Dans le livre, sont reproduites les lettres, j’ai trouvé cette écriture verticale très belle.

Au début, pourtant, le récit m’a paru long, j’ai eu l’impression qu’on s’occupait plus de forme que de fond, au sens où l’héroïne nous explique plus le sens des mots (bien agréable, finalement), certains concepts nippons, le matériel qu’elle utilise, qu’elle ne se dévoile ou raconte ses rencontres… tout vient à point pour qui sait attendre. Et cela convient bien à sa profession, je m’en suis rendue compte en continuant ma lecture.

J’ai beaucoup aimé les rencontres avec certaines personnes, comme madame Barbara sa voisine, une dame coquette d’un certain âge, illustrant ainsi que les amitiés sont possibles entre tous les âges puisque elle-même, Hatoko, est amie avec une petite fille de 5 ans.

Il y a vraiment de belles histoires de femmes, dans ce roman. 👩‍👩‍👧‍👧

Par-ailleurs, j’aime généralement bien qu’on me parle de nourriture et de gastronomie, le récit général est ponctué de moments de repas que Poppo fait seule, ou avec des amis ou voisins, nous donnant encore plus de clés sur l’univers japonais. Le Japon sait être, pour nous occidentaux, si extrêmement fascinant et dépaysant !

Et il y a une suite, qui s’appelle La république du bonheur, que je vais lire sans tarder. ☺


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